L’Institut Reuters a publié son étude réalisée dans 46 pays de tous les continents sur la confiance des populations dans les médias nationaux (il s’agit de tous les médias, publics et privés). On y apprend que les Français sont parmi les moins confiants, avec seulement 29 % d’opinions positives. A titre de comparaison, le pourcentage est de 61% en Finlande, de 69% au Portugal, de 58 % au Danemark, de 50 % en Allemagne, de 46 % en Suisse ; et de seulement 26 % aux Etats-Unis contre 42 % au Canada. Dans les pays qui affichent les pourcentages les plus bas, comme en France, on voit surtout les médias comme étant sous influence politique et seule une minorité accorde assez de confiance aux grands organes de presse pour faire passer la qualité de l’information avant les intérêts économiques.
Dans un monde où les réseaux sociaux occupent une place de plus en plus importante, les médias traditionnels doivent s’adapter. Nous sommes bombardés d’infos et c’est tant mieux. Une chaîne unique n’est pas un gage d’honnêteté journalistique. Loin de là. Il vaut mieux pouvoir choisir. L’information maintenant apparaît presque toujours d’abord sur Twitter et ensuite dans les médias. Il existe des comptes Twitter qui informent 24h/24h comme les agences de presse. Le rôle des journalistes « classiques » dépend des moyens dont ils disposent pour être rapidement sur le terrain et apporter ainsi des compléments d’informations. On remarque néanmoins une préférence des médias pour les analyses de fond, ce qui attire sûrement de nouveaux lecteurs qui ne se contentent pas des tweets avec 25 mots… Encore faut-il que leurs orientations politiques, ostentatoires chez certains, ne faussent pas la clarté du débat. Ce type d’information a-t-il cependant un intérêt ? Probablement, dans la mesure où, dans une société très divisée gauche-droite, il est toujours bon d’entendre des préférences diverses, à condition qu’elles se basent sur l’information brute et la respectent. Ensuite, c’est la qualité de l’argumentation qui compte dans les analyses. On peut s’afficher libéral – comme le fait l’IREF – et commenter l’actualité économique et politique avec des raisonnements justes et précis.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, Directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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