Le week-end dernier, sous les auspices du Brownstone Institute, une vingtaine d’écrivains et de chercheurs – avocats, médecins, essayistes, scientifiques – se sont réunis pour faire le point sur ce qui s’est passé en trois ans. À un moment donné, nous avons tous réalisé que ce que nous faisions il y a trois ans ne ressemblait en rien à ce que nous faisons actuellement. La plupart des personnes présentes avaient changé d’emploi, déménagé, modifié leurs perspectives et pris une nouvelle direction dans leur vie.
C’est arrivé à d’innombrables millions de personnes dans ce pays et dans le monde entier. Ce bouleversement a été étonnant à vivre et à observer, tant dans ses aspects les plus sinistres que dans la manière dont nous avons tous appris à survivre et à prospérer dans l’ère post-pandémique.
Nous avons parlé de l’avenir, certes, mais nous sommes loin d’avoir fini d’affronter le passé récent. Tout semble flou, et c’est pourquoi il est important de se concentrer sur les détails de ce que nous avons vécu. Nous avons parlé de choses stupides (accès limité aux épiceries), de choses choquantes (églises et gymnases fermés) et de choses tragiques (des amis et des membres de la famille mourant seuls dans des hôpitaux, et des cérémonies de funérailles par Zoom).
Chaque personne a eu une expérience de confrontation de l’autorité dans son propre domaine en étant étonnée de découvrir combien de personnes étaient prêtes à accepter toutes ces absurdités.
Une caractéristique omniprésente de cette nouvelle ère est la fin de la naïveté. La confiance dans toutes les institutions et tous les domaines a disparu. Ceux qui attendaient du New York Times qu’il soit partial, mais tout de même fiable, ont constaté que ce n’était pas le cas. Il en a été de même pour l’ensemble des médias, qui sont devenus presque universellement un mégaphone de propagande et ne l’ont toujours pas admis.
Nos technologies qui avaient promis une nouvelle ère d’information et d’émancipation personnelle se sont révélées être des outils de surveillance qui nous ont utilisés et manipulés au lieu de nous servir. Les politiciens se sont révélés sans scrupules. Nos cercles d’amis et nos communautés se sont révélés être des serviteurs obséquieux des mensonges de la classe dirigeante.
Nous n’avions jamais douté de nos médecins de famille, mais ils ont commencé à nous dire des choses que nous savions fausses et à nous demander d’adopter des comportements qui étaient clairement mauvais pour notre santé. Les fonctionnaires du gouvernement, à qui nous avons implicitement confié d’importantes responsabilités, nous mentent sans vergogne depuis des années. Si nous ne faisions que douter de leur crédibilité dans le passé, il semble maintenant que toute l’activité du gouvernement ne soit que tromperie.
Les tribunaux, dont nous pensions qu’ils étaient là pour défendre nos droits, sont également tombés, ne se réunissant pas du tout pendant des mois, puis s’en remettant au pouvoir exécutif par la suite. Ce n’est qu’après presque deux ans qu’ils ont enfin commencé à agir pour invalider les atteintes les plus flagrantes à nos libertés.
Les sociétés pharmaceutiques qui s’étaient forgé une bonne réputation au fil des décennies se sont soudainement lancées dans des vaccins expérimentaux étayés par des affirmations manifestement peu crédibles. Lorsque les citoyens ont commencé à douter, elles ont eu recours à des décrets stricts qui ont fini par imposer le traitement médical à des personnes qui n’en voulaient pas, en violation totale de l’esprit et de la lettre du droit international. Aujourd’hui, nous sommes confrontés aux pathologies et aux décès qui en résultent. Pourtant, les fabricants se retranchent avec désinvolture derrière leur clause de non-responsabilité prévue par la loi. Puis, ils sont allés encore plus loin en imposant les vaccins aux enfants pour perpétuer leur immunité légale.
Le secteur industriel s’est également montré bien trop disposé à suivre le mouvement. En effet, certaines des plus grandes entreprises ont vu qu’elles bénéficieraient du confinement, alors même que les petites entreprises étaient écrasées. Il était vraiment consternant de voir combien peu de dirigeants de l’industrie étaient prêts à se mouiller pour dire les choses les plus évidentes, comme le fait que le confinement et le port de masques – sans parler du décret sur les vaccins – étaient incompatibles avec la libre entreprise.
C’est désespérant de découvrir à quel point la perspective de l’argent gratuit et de la rentabilité subventionnée provoque l’enterrement de la vérité. Les grandes entreprises technologiques ont prospéré, tout comme les plateformes de diffusion en continu, les outils éducatifs numériques et d’autres adaptations de la technologie de l’époque du confinement.
C’est par exemple le cas de Peloton, une entreprise qui a vraiment bien profité du confinement. Dans notre société actuelle, les gens en sont venus à croire depuis longtemps que la santé est quelque chose qui s’achète, et non qui se gagne par un meilleur comportement. Ainsi, selon ce point de vue monétisé, les consommateurs paient pour des pilules, des visites chez le médecin, des abonnements à des salles de sport et des vêtements de sport de luxe, mais ne mangent pas mieux et ne font pas d’exercice.
Peloton a tiré parti de cette situation en proposant des vélos d’exercice hors de prix que les gens ont achetés avec leurs chèques de relance, dans l’intention de les utiliser pour rester en bonne santé pendant les confinements. Ils s’entraînaient seuls dans leur appartement et attendaient que leurs courses soient déposées à leur porte. En réalité, le nouvel équipement n’est devenu qu’une chose de plus occupant l’espace, et plutôt un symbole qu’un réel moyen de rester en bonne santé.
Peloton a connu une expansion spectaculaire, le cours de son action atteignant 167 dollars (158 €) au plus fort du confinement, pour retomber à moins de 13 dollars (12,3 €) actuellement. L’entreprise et ses employés croyaient vraiment que les bons moments allaient durer éternellement. Mais ce n’est pas le cas, et l’entreprise perd maintenant énormément d’argent. Comme tous les autres dans ce secteur de l’industrie du confinement, elle a vu une chute vertigineuse de ses activités.
La situation est la même pour toutes ces entreprises autrefois florissantes qui souffrent aujourd’hui. Il y a un plan de redressement, des licenciements massifs et un bouleversement de la direction. La même chose arrive au secteur industriel dans son ensemble. Au cours des 15 dernières années, avec des taux d’intérêt de zéro pour cent, le capital a recherché le rendement dans des entreprises spéculatives qui pariaient sur un rendement à long terme. Mais le long terme s’est soudainement arrêté. L’investissement s’est avéré non viable.
Le côté positif, dans une perspective industrielle, est la disparition de programmes d’idéologie « woke », des départements de ressources humaines invasifs et étouffants, et des salaires exagérément élevés. Ceux-ci avaient transformé le modèle entrepreneurial américain en un moteur d’application de l’idéologie « woke ». Un esprit mystérieux et positif se déploie ici, alors que la période post-pandémique élimine des secteurs entiers d’imposture qui avaient fini par dominer la culture d’entreprise et la société pendant des années.
Presque tous les secteurs de la société sont en train de se transformer en raison de la perte de confiance. Cela inclut l’éducation, les médias, la technologie, la religion et même la démographie géographique. Les grandes villes comme San Francisco, Seattle et New York sont en ruine, alors que les petites villes et les métropoles des États conservateurs sont en plein essor.
Lors de l’événement de Brownstone, nous avons réfléchi aux temps les plus sombres, mais aussi à la manière dont la lumière a commencé à poindre dans tous les domaines de la vie actuelle. Cela a été douloureux – beaucoup trop douloureux et injustifiable – mais nous nous dirigeons maintenant vers une nouvelle zone de réalité et de vérité. Comme d’habitude, la politique sera la dernière à s’adapter, mais elle s’adaptera en temps voulu. En attendant, il y a beaucoup de travail à faire dans tous les autres domaines de la vie pour construire une nouvelle renaissance à partir des décombres de ces trois dernières années.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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