OPINIONS

Faut-il désigner les antifas de « groupe terroriste national » aux États-Unis ?

juillet 29, 2019 19:08, Last Updated: février 10, 2021 18:51
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Le 29 juin, Andy Ngo, rédacteur en chef à Portland (Oregon) et photojournaliste pour le magazine Quillette, a été gravement agressé par des extrémistes d’extrême gauche masqués et cagoulés de l’Antifa.

Ce journaliste, qui a enquêté depuis longtemps sur la violence des antifas, avait écrit sur Twitter la veille qu’il était nerveux au sujet du rassemblement à venir. Ils avait précisé que les membres d’Antifa lui avaient « promis une ‘confrontation physique’ et l’avait « pointé du doigt ».

Après l’agression, Andy Ngo a été hospitalisé avec de multiples contusions, un œil au beurre noir et un lobe d’oreille déchiré. Il a également souffert d’une hémorragie cérébrale qui a nécessité une hospitalisation.

Le rédacteur en chef a posté une vidéo de lui-même quelques instants après l’attaque, visiblement secoué et couvert d’une substance blanche.

La police de Portland a déclaré plus tard que les antifas avaient mélangé du ciment à séchage rapide dans des milkshakes pour les jeter sur ceux qu’elle visait.

Andy Ngo, journaliste basé à Portland, Oregon, est vu couvert d’une substance inconnue après que des extrémistes antifa l’ont agressé à Portland, le 29 juin 2019. (Moriah Ratner/Getty Images)

En plus de l’attaque violente, son matériel photo lui a été volé.

Étant donné qu’Andy Ngo est un journaliste asiatique de la communauté gaie, on aurait pu s’attendre à ce qu’il reçoive un appui massif de la part d’autres journalistes.

Au lieu de cela, beaucoup de journalistes des médias grand public ont accordé leur soutien aux antifas. Cela a été mis en évidence dans un fil de discussion sur Twitter qui dressait la liste des commentaires de la communauté des médias.

Les antifas prennent de l’importance

Les antifas se sont illustrés pour la première fois au niveau national en 2017, lors de manifestations à Berkeley qui visaient les orateurs conservateurs de l’université de Californie, Berkeley.

Après l’escalade des affrontements et l’augmentation des niveaux de violence, la ville de Berkeley a finalement réagi en publiant une série de règles qui comprenaient l’interdiction d’objets pouvant servir d’armes, ainsi que l’utilisation de masques.

Comme l’indique le bulletin de Berkeley, les manifestants venaient régulièrement aux rassemblements armés de « tuyaux de métal, de bâtons de baseball, de bâtons piqués de clous, de briques, de gaz poivré, de masses, de poignards, de boucliers de combat, de poteaux, de poignées de hachettes, de casques, de masques et autres articles semblables ».

Les membres d’Antifa opèrent généralement en groupe, et les agressions sont généralement perpétrées par plusieurs individus employant une stratégie mise en place au niveau collectif. Masqués, portant des protections et agissant de façon anonyme, les membres d’Antifa se comportent davantage comme un groupe terroriste national que les antifascistes qu’ils prétendent être.

Quand la gauche célèbre les antifas

Mais ce comportement n’a pas empêché la gauche de célébrer souvent les actions d’Antifa. Le candidat à la présidence et ancien vice-président Joe Biden a qualifié les militants d’Antifa de « courageux » dans une vidéo de campagne d’avril.

Don Lemon de CNN a défendu les antifas et sa tactique en août 2018, en affirmant qu’ « aucune organisation n’est parfaite » tout en affirmant qu’Antifa se concentrait uniquement sur la lutte contre le fascisme.

Keith Ellison, ancien vice-président du Comité national démocrate et actuel procureur général du Minnesota, dans un tweet maintenant supprimé, a publié une photo de lui tenant un exemplaire du livre Antifa : The Anti-Fascist Handbook. Ellison a prétendu qu’il venait de « trouver le livre qui instille la peur dans le ventre de DonaldTrump ».

La violence des antifas dans l’histoire

Cette qualification d’antifas en tant que guerriers de la justice sociale, luttant courageusement contre la haine et l’extrémisme, va à l’encontre des avertissements émis par le Département de la sécurité intérieure (DHS), comme l’a rapporté Politico en septembre 2017 :

« Des documents inédits révèlent qu’en avril 2016, les autorités croyaient que les ‘extrémistes anarchistes’ étaient les principaux instigateurs de la violence lors des rassemblements publics contre une série de cibles. Ils ont été accusés par les autorités d’attaques visant la police, le gouvernement, les institutions politiques, ainsi que des symboles du ‘système capitaliste’, du racisme, de l’injustice sociale et du fascisme, d’après une évaluation confidentielle des services secrets réalisée conjointement par le DHS et le FBI en 2016. »

Politico a souligné que « d’ici le printemps 2016, les groupes anarchistes étaient devenus si agressifs, notamment en lançant des attaques armées contre des individus et des petits groupes d’ennemis perçus, que les responsables fédéraux ont lancé une enquête mondiale avec l’aide de la communauté du renseignement américain. »

En avril 2019, le San Diego Union-Tribune a rapporté que le FBI enquêtait sur des « groupes antifascistes » au sujet d’un « plan présumé d’achat d’armes à feu à un ‘associé du cartel mexicain connu sous le nom de Cobra Commander' ». Selon un document du FBI de décembre 2018 obtenu par le Tribune, le groupe voulait « déclencher une rébellion armée à la frontière ».

Alors que les médias qualifient généralement les opposants d’Antifa de « suprématistes blancs « , de « droite » ou d’ « alt-droite », les antifas sont eux-mêmes rarement classés par les médias comme « de gauche », « d’extrême gauche » ou extrémistes.

Contre le fascisme, vraiment ?

Comme leur nom l’indique, les antifas prétendent être positionnés contre le fascisme. Mais il semble que beaucoup de ses membres ne comprennent pas ce que le terme « fascisme » signifie vraiment.

Le dictateur italien Benito Mussolini, à l’origine socialiste, qualifiait le fascisme de « tout dans l’État, rien en dehors de l’État, rien contre l’État ». Fasci Italiani di Combattimento de Mussolini, ou FIC, était une « organisation fascio » italienne créée en 1919 qui employait des escadrons de « chemises noires », qui se livraient à des actes de violence contre des opposants politiques.

Les fascistes sont intrinsèquement opposés à toute forme de démocratie et croient en un État totalitaire à parti unique. Des élections ouvertes et libres, ainsi que la liberté d’expression, étaient tout sauf tolérées sous le régime fasciste. Le fascisme concrétise – non sans un certain empressement – le rêve socialiste du contrôle absolu de l’État. Comme l’économiste canadien Philip Cross l’a fait remarquer, « le fascisme est mieux vu comme une version nationaliste du socialisme ». Ce qui n’est pas sans rappeler que le terme nazi vient du raccourcissement du parti national-socialiste d’Hitler.

Si le fascisme peut permettre la propriété et les entreprises privées, il exige aussi un contrôle et une réglementation gouvernementale totale.

Alors comment peut-on passer du conservatisme au libertarianisme puis au fascisme ?

Les conservateurs sont en faveur d’un gouvernement réduit, d’impôts moins élevés, de moins de réglementation et d’une plus grande liberté individuelle. Les libertaires vont encore plus loin dans ce processus et militent pour une liberté individuelle totale, tant qu’ils s’abstiennent de poser des gestes qui blessent quelqu’un d’autre. Les anarchistes vont encore plus loin. N’importe qui peut tout faire. Point final.

En d’autres termes, le terminus de l’extrême droite n’est pas le fascisme, mais une absence totale de gouvernement.

Dans le climat politique actuel, de plus en plus polarisé, les extrêmes portent très bien leurs noms. S’aventurer trop loin dans l’une ou l’autre des directions et le débat devient rapidement sans fin. Seul le conflit vit aux frontières extérieures – avec l’anarchie et le communisme qui partagent ensemble la volonté d’en venir au conflit et d’employer la violence.

Cette place est aussi celle qu’occupe les antifas.

Des groupes comme les antifas et leur tendance à la violence constituent une grave menace pour la société. Il est peut-être temps de répertorier officiellement les antifas comme la menace terroriste intérieure qu’elle représente.

Un compte GoFundMe a été créé pour Andy Ngo.

Jeff Carlson est analyste financier agréé. Il a travaillé pendant 20 ans comme analyste et gestionnaire de portefeuille sur le marché des obligations à haut rendement. Il dirige le site web TheMarketsWork.com

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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