Le dernier rapport du service européen Copernicus montre que 2021 n’a pas été une bonne année pour la production d’électricité par éolienne, faute de vent. Les vitesses du vent n’avaient pas été aussi faibles depuis 1979.
Les premières données sur l’état de la planète collectées par le programme Copernicus remontent à 1979, et c’est cette année‑là que les vitesses du vent enregistrées avaient été les plus faibles. Il aura fallu que 42 ans s’écoulent pour retrouver un niveau aussi bas, explique le service européen dans son dernier rapport.
C’est surtout dans certains pays d’Europe du Nord que le phénomène a été particulièrement marqué, réduisant significativement la production des éoliennes. Une grande zone – couvrant l’Irlande, le Royaume‑Uni, l’Allemagne, le Danemark, la Tchéquie et la mer du Nord – a connu une baisse du vent jusqu’à 10 % inférieure à la moyenne enregistrée entre 1991 et 2020. Ces pays sont aussi ceux qui ont le plus développé l’énergie éolienne, remarque BFMTV.
10 % de vent en moins peut baisser la production de 27 %
Le rapport précise qu’une diminution de 10 % de la vitesse du vent peut mener à une baisse de production d’électricité éolienne allant jusqu’à 27 %. La capacité de production moyenne en 2021 pour l’éolien sur terre a par conséquent été réduite d’environ 13 % en Allemagne et au Royaume‑Uni, et de 15 % en Irlande et en Tchéquie. En mer, l’éolien offshore a connu une baisse de 9‑10 % selon les pays.
Il faut toutefois noter que dans des pays où l’éolien est moins développé, comme en Grèce, en Italie, en Turquie et dans les Balkans, le phénomène a été inversé, avec des vents plus forts qu’à l’accoutumée. En France, le vent a soufflé un peu moins fort qu’à l’accoutumée, ce qui n’a pas eu un impact très important sur la production d’électricité éolienne.
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