M. Wray, répondant à la chaîne NBC pendant le Forum des Idées d’Aspen (Aspen Ideas Forum) le 18 juillet, a indiqué que l’espionnage chinois « concerne tout depuis les semences de maïs en Iowa jusqu’aux turbines éoliennes dans le Massachusetts, et tout ce qui est entre elles ».
Le parti communiste chinois (PCC) utilise des méthodes de guerre non conventionnelle contre les États-Unis, dont le but est le même que celui d’une guerre, sans le besoin d’opposition de troupes armées. Ceci inclut des méthodes subversives pour infiltrer et miner les institutions américaines, des opérations de propagande pour modifier la perception du grand public, une guerre économique pour piller l’économie américaine, et bien plus.
Plusieurs de ces stratégies ont été mentionnées en 1999 par un ouvrage militaire chinois, La guerre sans limites. Bien d’autres sont des améliorations des méthodes subversives de l’ex-Union Soviétique.
La subversion est un moyen des régimes communistes pour prendre progressivement le contrôle d’un pays en rongeant ses fondations et en menant sa population au conflit, afin de créer un état de crise permettant une intervention extérieure, soit par l’invasion, soit par la création d’un nouvel ordre politique.
Cette méthode doit aussi faciliter la création d’un état communiste par la destruction des croyances religieuses, de la moralité, et de la tradition par une infiltration des principales institutions et par la création de mouvements sociaux, parmi d’autres outils.
Le républicain Devin Nunes, président du comité de renseignement de la Chambre des représentants, a attiré l’attention, lors d’une audition le 19 juillet, sur les outils de guerre économique déployés par le PCC dans son système de guerre non conventionnelle.
Commentant cette audition, Frank Gaffney, président du Center for Security Policy (Centre des politiques de sûreté), a dit dans une interview accordée à la radio Secure Freedom Minute qu’« alors que tout le monde à Washington se presse pour savoir quel parti est le plus hostile à la Russie de Vladimir Poutine, un danger encore plus important passe presque inaperçu ».
« Heureusement, une audition importante au Congrès aujourd’hui se concentre sur le fait que la Chine mène depuis des dizaines d’années une ‘guerre sans limites’ contre les États-Unis », ajoute M. Gaffney.
« Cette audition tombe à point quand on voit les efforts du président Trump pour utiliser les taxes à l’import, les restrictions sur les investissements et d’autres mesures pour défendre les États-Unis. C’est peut-être une de nos dernières chances. »
Le système de guerre sans limites du PCC est souvent mentionné dans les discussions de cyber-défense et de vol de propriété intellectuelle, mais il va bien au-delà de cela.
La guerre sans limites utilise un grand nombre de méthodes, parmi lesquelles « la guerre culturelle », « la guerre de contrefaçon », « la guerre des drogues », « la guerre environnementale », la « guérilla » et bien d’autres. Ces méthodes se partagent en catégories, comportant ou non une intervention militaire.
Même si les tactiques subversives et non conventionnelles de guerre utilisées par le PCC sont mises en lumière, l’image globale de leur stratégie sous-jacente n’est encore que rarement comprise, d’après Casey Fleming, président de BlackOps Partners Corp., une entreprise spécialisée en cybersécurité et en stratégie de renseignement.
« Les dirigeants politiques et les législateurs sont pour la plupart inconscients de la profondeur qu’ont pris l’espionnage et l’infiltration par le gouvernement chinois dans tous les secteurs durant ces deux dernières décennies », explique-t-il.
« Ceci fait partie de la stratégie du régime chinois de simuler le partenariat tout en vidant l’économie américaine en lui volant ses innovations, ses secrets commerciaux et la propriété intellectuelle dans tous les domaines : le commerce, l’armée, la recherche, le gouvernement, et même les think tanks et les cabinets d’avocats. »
D’après M. Fleming, même si les cas d’espionnage chinois sont maintenant étudiés partout aux États-Unis, ils doivent être compris dans le contexte plus large de la stratégie du PCC.
« L’espionnage chinois fait partie d’une stratégie plus large dont le but est la subversion idéologique des États-Unis et, finalement, la victoire économique et militaire grâce à des vols de propriété intellectuelle toujours niés », continue-t-il.
Le directeur du FBI, M. Wray, intervenant pendant le congrès Aspen, a aussi tenté d’expliquer ce concept en déclarant que la Chine « tente de se positionner comme la seule super-puissance » et « souhaite remplacer les États-Unis. »
« Je pense que la Chine, du point de vue du contrespionnage, est le danger le plus étendu, le plus difficile et le plus important auquel notre pays doive faire face », affirme M. Wray. « Son amplitude, ses ramifications, son importance sont, je crois, des choses que notre pays ne peut sous-estimer. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.