FC Sochaux: lettre ouverte à Stellantis pour sauver le club du «naufrage»

Par Epoch Times avec AFP
9 août 2023 15:02 Mis à jour: 9 août 2023 15:03

Le maire de Sochaux (Doubs), Albert Matocq-Grabot, a adressé une lettre ouverte à Carlos Tavares, appelant le directeur général du constructeur automobile Stellantis, héritier de Peugeot, le créateur du FC Sochaux, à sauver du « naufrage » le club de foot au bord du dépôt de bilan.

« J’en appelle à vous, M. Tavares, qui ne pouvez rester indifférent au naufrage d’un club de foot professionnel centenaire dont la naissance et l’évolution sont étroitement liées à celles de Peugeot, aujourd’hui Stellantis », écrit l’élu dans sa missive datée de lundi et consultée mardi par l’AFP.

« Compte-tenu de votre fonction et de vos responsabilités, vous ne pouvez pas laisser faire un tel naufrage et rester indifférent », poursuit M. Matocq-Grabot.

« Au regard des milliards de bénéfices de Stellantis, symboles d’une prospérité dont nous nous réjouissons tous, le sauvetage du FCSM ne pèserait guère dans votre entreprise mais représenterait tellement pour un territoire espérant encore un appui fort pour convaincre Nenking », le consortium chinois propriétaire depuis 2020 du club mais en grandes difficultés financières, « de se désengager et ainsi, enclencher un revirement de situation salutaire », indique le maire dans sa missive.

« J’ai fait ce courrier un petit peu comme un dernier appel au seul qui pourrait, s’il le voulait, trouver une solution pour sortir le club de l’ornière », a-t-il indiqué à l’AFP, alors que Stellantis, déjà sollicité pour renflouer le club, avait opposé une fin de non-recevoir.

Abandonné par son actionnaire chinois

Fondé en 1928 dans le berceau du constructeur automobile Peugeot, le club de Sochaux a été un modèle de stabilité durant près de 90 ans quand il était détenu par la famille du même nom, qui l’a vendu en 2014.

Abandonné par son actionnaire chinois, le club, au bord du dépôt de bilan, a été recalé la semaine dernière par le tribunal administratif de Paris pour jouer en Ligue 2 cette saison: la justice a rejeté le plan porté par Romain Peugeot, arrière-petit-fils du fondateur du club, pour rester en deuxième division.

Le club lutte désormais pour boucler un plan financier, qu’il doit impérativement déposer jeudi au plus tard, afin d’évoluer en National 1 et éviter le scénario catastrophe d’une relégation en National 3.

Selon le quotidien régional L’Est Républicain, l’ancien président du club de 1999 à 2008, Jean-Claude Plessis travaille actuellement à un budget pour évoluer en National 1.

« L’intérêt du club et son avenir priment. Je soutiendrai les démarches honnêtes et sincères », a indiqué Romain Peugeot dans une déclaration transmise à l’AFP.

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