Une reconstitution des faits a lieu ce mercredi dans le cadre de l’enquête sur le meurtre survenu en 2021 à Mérignac (Gironde), où une femme avait été brûlée vive par son ex-mari, a-t-on appris de source proche du dossier.
Cet acte judiciaire doit commencer à 13h00, selon la même source, confirmant une information de France Info.
Dépôt de plainte deux mois avant le drame
Le 4 mai 2021, dans cette commune de l’agglomération bordelaise, Chahinez Daoud, 31 ans, avait été blessée par balle puis brûlée vive dans la rue par son conjoint dont elle était séparée. Mis en examen pour assassinat, ce quadragénaire est en détention provisoire depuis.
Déjà condamné en 2020 pour des faits de violences conjugales, il venait de sortir de prison et avait de nouveau menacé son épouse. Elle avait déposé plainte deux mois avant d’être tuée.
Sanctions prises à l’encontre de cinq policiers
L’IGPN, « la police des polices », avait établi des fautes ou des erreurs d’appréciation commises par plusieurs agents dans cette affaire. Début janvier 2022, des sanctions allant de l’avertissement à trois jours d’exclusion avec sursis ont été prises à l’encontre de cinq policiers.
Il a notamment été reproché à deux commissaires, dont l’ex-directeur départemental de la police en Gironde, de ne pas avoir informé leur hiérarchie et la mission d’inspection – diligentée après les faits par les ministères de l’Intérieur et de la Justice – que le fonctionnaire ayant enregistré la plainte de Chahinez Daoud, en mars 2021, venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales.
Reconstitution douloureuse
Selon France Info, les parents de la défunte, presque septuagénaires, ont depuis les faits quitté l’Algérie, où ils vivaient, pour venir en France s’occuper des enfants du couple.
« Je suis une mère brûlée dedans, je suis une mère brisée », a témoigné la mère auprès de la radio, précisant qu’elle n’assisterait pas à la reconstitution car elle n’en a « pas la force ». Le père prévoit de s’y rendre mais de rester à l’écart.
« Dysfonctionnements du service public de la justice » et demande d’indemnisation
Selon leur avocat, M. Julien Plouton, une demande d’indemnisation a été adressée courant mars à l’agent judiciaire de l’État en réparation des « dysfonctionnements du service public de la justice ». Si cette procédure à l’amiable n’aboutit pas, la famille attaquera l’État pour « faute lourde » devant le tribunal.
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