Une femme de 65 ans affirme avoir été condamnée à cinq ans de prison en Chine, où elle fut l’objet de « tortures inhumaines », le tout pour une affaire de convictions personnelles.
Dans un rapport publié dimanche dernier sur le site Minghui.org, Sun Zhuoying explique qu’elle a été sanctionnée en mai 2011 pour avoir accroché une bannière dénonçant la persécution des pratiquants de Falun Gong, instaurée et maintenue par Pékin. Le Falun Gong est une gymnastique traditionnelle, pratiquée à son apogée en Chine par près de 10% de la population chinoise, soit plus de 100 millions de personnes (en comparaison, la France compte environ 66 millions d’habitants).
En 1999, le parti communiste chinois (PCC) lance en toute illégalité du point de vue de la loi chinoise, une campagne visant à supprimer le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa. Les pratiquants sont souvent soumis à des arrestations arbitraires, au harcèlement, à diverses pressions sociales (comme des menaces envers la famille ou des pressions exercées à travers des membres de la famille, la perte d’emploi), à la torture voire au meurtre.
David Matas, avocat des droits de l’homme canadien, et David Kilgour, ancien secrétaire d’Etat canadien, ont co-écrit plusieurs rapports sur des allégations de prélèvements d’organes forcés en Chine. Dans leur dernière publication datée d’il y a quelques mois, ils estiment qu’en Chine, depuis 2000, entre 1,5 et 2,5 millions d’organes ont été prélevés illégalement sur des prisonniers de conscience, dont les pratiquants de Falun Gong, de par leur nombre, représentent l’écrasante majorité.
Sun a fait part de divers traitements lui ayant été infligés : maintenue debout 18 heures par jours, frappée à la tête « avec des objets lourds » jusqu’à en perdre conscience, ou encore être complètement enveloppée de ruban adhésif par d’autres prisonniers, sur ordre des gardiens.
« Ils me forçaient à dormir sur une planche de bois et me maintenaient dans du ruban adhésif. Ils me liaient les mains, les pieds et le reste du corps. Je ne pouvais pas bouger d’un cil », explique-t-elle.
Elle explique aussi avoir été contrainte à écrire un faux rapport dans lequel elle reconnaissait son « crime. » Après avoir invalidé cette précédente déclaration, elle fut placée en isolement.
« Ils me torturaient à tel point que je me retrouvais souvent dans un état critique. Ils me transportaient à l’hôpital de la prison de Shanghai régulièrement. Une fois, j’ai perdu conscience à l’hôpital suite à une hémorragie interne de l’estomac », ajoute Sun.
Elle évoque de nombreuses autres formes de torture, habituellement psychologiques.
« J’étais contrainte de rester assise sur un lit jusqu’à minuit chaque jour, avant d’être autorisée à dormir. Quand les gardiens me voyaient somnoler, ils me frappaient violemment et me déversaient de l’eau froide sur la nuque », dit-elle. « Au milieu de la nuit en plein hiver, ils retiraient ma couverture tous les quarts d’heure. »
Sun est retournée chez elle en mai 2016.
Amnesty International et d’autres organisations de protection des droits de l’homme ont confirmé que le régime chinois était bien l’auteur de détentions massives et arbitraires, de procès factices et de multiples autres atteintes aux droits de l’homme.
Version anglaise : 65-Year-Old Chinese Woman Suffers ‘Inhumane Torture’ in Prison
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