EUROPE

Une femme de 81 ans s’est suicidée après que sa pension a été retenue par erreur, son fils découvre un fait alarmant de sa banque

mai 11, 2019 19:29, Last Updated: septembre 14, 2020 20:18
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Une femme de 81 ans s’est suicidée lorsque sa pension lui a été retirée en raison d’une erreur administrative. En novembre dernier, Joy Worrall, du village de Rhes-y-Cae dans le Flintshire, un comté du pays de Galles septentrional, a été retrouvée morte dans une carrière près de chez elle.

Son fils, Ben Worrall, a témoigné dans le cadre de l’enquête, à Ruthin, le 9 mai, dans le nord du Pays de Galles.  Il a déclaré au tribunal qu’après la mort de sa mère, la famille avait constaté que sa pension avait été suspendue, rapporte la BBC.

Il a aussi affirmé que sa mère était généralement réticente à parler de ses problèmes et qu’elle avait dit que, si elle se trouvait en difficulté – en raison de problèmes de santé ou financiers – elle « se jetterait dans la carrière ».

« Ma mère avait le sentiment qu’elle ne pouvait discuter de ses finances avec personne », a déclaré Ben, selon la même source.

Le Département du Travail et des Retraites [Department for Work and Pensions (DWP)], un service gouvernemental du Royaume-Uni responsable de la politique d’aide sociale et des pensions, s’est excusé « sans réserve » de cette erreur et s’est « engagé à en tirer les leçons ».

La pension de base aurait dû être maintenue

Ben a dit que sa mère était en bonne santé, qu’il lui parlait trois ou quatre fois par semaine et qu’il lui avait parlé pour la dernière fois le 19 novembre, a rapporté The Guardian.

Le 21 novembre, Ben a été alerté par un ami qui lui a demandé où était sa mère. En arrivant au chalet de sa mère, à Church Terrace, Rhes-y-Cae, il n’a pas trouvé sa voiture. Il a donc averti la police, selon la même source.

Le lendemain matin, une équipe de recherche et de sauvetage a trouvé son corps au fond d’un précipice de 12 m à la carrière de Rhes-y-Cae.

Plus tard, il a découvert que sa mère, divorcée, recevait une pension d’État ainsi que des crédits de pension.

En 2014, Joy avait déclaré au DWP avoir reçu un héritage. En juillet 2017, sa situation a été réévaluée et le DWP a gelé ses crédits de pension et sa pension d’État. Toutefois, seuls les crédits de pension auraient dû être levés. Joy s’est donc retrouvée sans revenu.

Ben a dit qu’à son décès, sa mère n’avait que 5 £ (environ 5,80 €) et qu’elle avait apparemment dépensé toutes ses économies de 5 000 £ (environ 5 787 €) après que le DWP a gelé toute sa pension.

Lors de l’enquête, ce dernier a déclaré que la mort de sa mère avait été un choc et que tant de questions demeuraient sans réponse, selon North Wales Live.

Une erreur administrative

Selon une lettre lue, dans le cadre de l’enquête, par Suzanne Mitchelson, responsable du règlement des plaintes de DWP, les deux paiements de retraite de Joy auraient dû être « traités séparément », rapporte le North Wales Live.

« Je suis navrée qu’en raison d’une erreur administrative, cela n’a pas été fait », lisait la lettre de Mme Michelson.

Le coroner, John Gittins, a émis un verdict de suicide, selon le journal.

Après l’audience, Ben a déclaré que le DWP avait été « coupable d’un manquement au devoir de diligence », a rapporté North Wales Live.

Il a ajouté que « c’est une honte de voir comment cela peut arriver dans la société moderne et ce qui m’inquiète, c’est que cela pourrait arriver à quelqu’un d’autre ».

Un porte-parole du DWP a décalré : « Nos pensées vont à la famille et aux amis de Mme Worrall », rapporte le Guardian.

« Nous nous excusons sans réserve auprès de la famille de Mme Worrall pour l’erreur qui a conduit à l’arrêt des versements de sa pension et nous nous engageons à en tirer les leçons. »

David Hanson, un député travailliste de Delyn, affirme avoir demandé au DWP de s’assurer que la même tragédie ne se reproduise pas.

« Avec le soutien et à la demande de la famille, j’ai demandé à [la DWP] de revoir d’urgence ce verdict sur la mort de Joy », a-t-il déclaré dans un message sur Twitter.

Coordonnées d’organismes de prévention du suicide

Partout dans le monde, vous pouvez appeler Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

En France, au :

« Fil santé jeunes » : 0800 235 236 (numéro gratuit, plutôt à destination des jeunes).

« Suicide Écoute » : 01 45 39 40 00 (appels 24h/24).

« SOS Suicide Phénix » : 01 40 44 46 45 (horaires, aide téléphonique et hospitalité).

« Sos amitié » : Écoute par téléphone et internet, également pour les anglophones (messagerie instantanée, courriels).

« Croix-Rouge Écoute » : 0 800 858 858 (appel gratuit et anonyme).

En Belgique au 0800 32 123.

Au Québec, au 1-866-APPELLE.

En Suisse, le 147 offre une écoute et des conseils pour les jeunes, et le 143 permet d’appeler « La Main tendue, écoute et conseils adultes ».

D’autres lignes d’assistance téléphonique pour prévenir le suicide dans le monde peuvent être trouvées via l’adresse suivante : www.befrienders.org. Befrienders Worldwide a créé une application d’aide qui met les utilisateurs en contact avec le centre de soutien émotionnel le plus proche pour la partie du monde dans laquelle ils vivent – elle fonctionnera sur un ordinateur de bureau ou un téléphone portable.

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