Me Guillaume Demarcq souhaite que le procureur de la République s’exprime afin de couper court à la diffusion de « thèses qui ne sont pas conformes à la réalité du dossier ».
Alors que Sébastien Van Den Berghe, le maître d’équipage du Rallye La Passion, a récemment obtenu d’être placé sous le statut de témoin assisté – une disposition légale entre la mise en examen et le statut de simple témoin –, ses deux avocats – Me Laurence Poirette et Me Demarcq – n’ont de cesse de défendre leur client dans les médias.
« Il est important de rappeler que s’il y avait la moindre charge contre mon client, il aurait été mis en examen pour pouvoir s’expliquer. Ce qui n’est pas le cas », confie Me Poirette, avocat au barreau de Soissons, dans les colonnes de L’Union.
Depuis que le juge d’instruction a fait droit à la demande de Sébastien Van Den Berghe d’être placé sous le statut de témoin assisté, les avocats du maître d’équipage ont enfin pu prendre connaissance du dossier.
Selon Me Demarcq, plusieurs éléments relayés par la presse depuis le drame qui s’est joué en forêt de Retz le 16 novembre seraient d’ailleurs inexacts.
« Le procureur devrait communiquer. Que le secret de l’instruction soit depuis longtemps devenu une coquille vide, et que la présomption d’innocence soit bafouée, j’en ai malheureusement pris l’habitude. Mais dans ce dossier, il y a un stade supplémentaire qui a été franchi car il y a des éléments du dossier qui sont inexacts ou obsolètes et depuis deux mois sur la place publique », a expliqué l’avocat amiénois aux journalistes de L’Union.
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Le maître d’équipage entendu dans les prochains jours
Si Guillaume Demarcq se refuse à préciser les éléments dont il s’agit, il estime que Frédéric Trinh, le procureur de la République de Soissons, devrait lui-même s’exprimer à ce sujet.
« Je souhaite que le procureur le fasse. Selon le code de procédure pénal, il est le seul qui soit en possibilité de communiquer ‘certains éléments objectifs de la procédure afin que cesse la propagation d’informations parcellaires ou inexactes’. On ne peut pas laisser prospérer, comme c’est le cas actuellement, des thèses qui ne sont pas conformes à la réalité du dossier. Plus la communication tardera, plus on verra des initiatives délirantes. Je considère qu’on ne peut pas laisser les choses en l’état. Je ne comprends pas qu’il ne le fasse pas », conclut Me Demarcq.
Sébastien Van Den Berghe devrait être entendu prochainement par le juge d’instruction en charge du dossier.
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