Avocate de la famille d’Élisa Pilarski, Cathy Richard condamne l’agitation démesurée et l’emballement médiatique autour du drame dont la jeune femme a été victime, regrettant notamment que son décès ait pu faire l’objet de récupérations partisanes.
Près de quinze jours après la découverte du corps inanimé d’Élisa Pilarski sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle (Aisne), l’avocate de la famille de la jeune femme s’est exprimée dans les colonnes de L’Union, appelant à la dignité et au respect de la peine des proches de la victime.
Face à l’emballement médiatique suscité par le décès d’Élisa Pilarski – victime d’une hémorragie massive « consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », selon les résultats de l’autopsie pratiquée par l’institut médico-légal de Saint-Quentin – Cathy Richard regrette « l’agitation » déraisonnable provoquée par le dossier.
Une effervescence difficile à supporter pour les proches de la jeune femme, enceinte de six mois au moment du drame : « Ils le vivent mal bien sûr. Non seulement, ils ont à gérer leur peine et leur deuil mais aussi l’agitation autour. Une agitation au-delà de toute raison ! »
« […] Jamais dans ma vie je n’avais vu ça. Je n’ai jamais vu une folie pareille ! Tous les jours, je reçois des mails de personnes qui ont des théories ou qui lisent dans les pensées des chiens et qui veulent nous aider ! On nage en plein délire », poursuit Mme Richard.
« Il ne faut plus communiquer sur ce dossier car ce drame est complètement récupéré par des gens qui partent dans tous les sens. Entre les anti-chasse et les gens qui ont des théories, c’est l’enfer… Il faut que ça s’arrête ! » ajoute-t-elle.
« Élisa n’est pas un symbole »
À la veille des obsèques d’Élisa Pilarski à Rébénacq, le village natal de la jeune femme dans les Pyrénées-Atlantiques, l’avocate de la famille rappelle que le dossier ne comporte aucun élément nouveau et appelle à la prudence en demandant de ne pas tirer de conclusions hâtives.
« L’enquête ne dit encore rien. Tout ce qui se dit ne sont que des hypothèses, voire des élucubrations. La moindre des dignités est d’éviter toute récupération car on ne sait rien. Il faut savoir raison garder et pour l’instant il est urgent de ne rien dire. »
« Compte tenu du contexte, il est possible que les marches blanches prévues soient annulées et les proches ne veulent personne aux obsèques. La demande de la famille est qu’on respecte sa peine. Élisa était une jeune femme, une future maman. Laissons ceux qui la connaissent et qui l’aiment lui rendre hommage et n’en faisons pas un étendard pour ou contre. Élisa n’est pas un symbole. Qu’on la laisse être qui elle était et celle qu’ils aimaient. Je n’ai qu’une chose à dire : il s’agit d’un drame humain absolu », conclut Cathy Richard.
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