Convaincu de l’innocence de son chien, Christophe Ellul reste persuadé que sa conjointe a été victime de la meute de chiens de chasse présente en forêt le jour des faits.
Plus de deux mois après la découverte du corps sans vie d’Élisa Pilarski sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle (Aisne), le compagnon de la victime attend toujours de connaître la vérité sur le drame qui s’est déroulé ce jour-là.
Âgée de 29 ans et enceinte de six mois, Élisa Pilarski promenait Curtis, l’un des chiens du couple, au moment des faits. Selon les conclusions de l’autopsie réalisée par l’institut médico-légal de Saint-Quentin, elle a succombé à « une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête, certaines morsures étant ante mortem et d’autres post mortem ».
Si le parquet de Soissons a ordonné des prélèvements génétiques sur 67 chiens – les 5 chiens du couple ainsi que les 62 chiens de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion, qui organisait une chasse à courre en forêt de Retz le jour des faits –, les résultats n’ont pas encore été dévoilés.
Dans un message publié sur sa page Facebook le 2 février, Christophe Ellul est revenu sur le déroulement de la journée du 16 novembre.
« Cette journée du 16 novembre était peut être une journée comme les autres pour certains… mais pas pour nous. Ma Élisa a été sauvagement attaquée et dévorée par une meute de chiens en forêt de Retz. Mon cœur, mon amour, ils t’ont massacrée… Qu’est-ce que tu as dû avoir peur, qu’est-ce que tu as dû souffrir », écrit le compagnon de la victime.
« J’ai tourné dans ma tête tous les scénarios possibles, j’ai été aidé par un groupe de personnes composé de professionnels du chien, vétérinaires, comportementalistes, professionnels du ring, de chasseurs, de témoignages, nous avons reconstitué la scène sous des angles différents, en situation réelle, nous avons visionné pendant des heures des vidéos sur les réactions de personnes confrontées à des attaques de chiens, personnes voulant protéger un enfant ou leur compagnon à quatre pattes. Nous avons visionné des meutes de chiens de chasse sur leur proie, nous avons parlé de toi, Élisa, pendant des heures… Il fallait qu’ils comprennent qui tu étais… Après des semaines, nous avons très certainement trouvé le scénario le plus probable », poursuit l’Axonais.
« Tu m’as appelé à 13h19. Tu étais en panique, tu me disais :’Je me fais mordre aux bras et aux jambes’, je t’ai dis de lâcher Curtis. Et plus rien », rappelle Christophe Ellul.
Le compagnon de la victime livre son intime conviction
Pour le conjoint d’Élisa Pilarski, ce sont bel et bien les chiens de la meute de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion qui seraient responsables de la mort de la jeune femme.
« Ils en voulaient à Curtis et tu as dû mettre des coups de pieds, te faire mordre aux jambes, tu as sorti ton blouson, ton gilet et ton écharpe pour les donner à tes agresseurs. As-tu pris Curtis dans tes bras ? Tu étais enceinte de 6 mois, Curtis au moment des faits pesait environs 18 kilos, tu l’as porté et a cherché le seul endroit où te protéger, où il y avait des arbres, c’était ce ravin. Tu n’as pas dû le porter longtemps, tes agresseurs te poursuivaient. Je suis sûr que tu t’es couchée sur Curtis. Tu as protégé ton visage, Enzo et Curtis. Tu as fait rempart avec ton corps contre tes agresseurs », écrit Christophe Ellul.
« Ils t’ont alors attrapée par ta chevelure, t’ont traînée avec acharnement, ça devait être d’une violence inouïe car ils t’ont totalement scalpée… Curtis a dû se cacher, le vétérinaire qui l’a vu le jour même a constaté des griffures importantes au niveau des oreilles, je sais que tu attachais très bien les muselières… Il s’est blessé en essayant de se l’arracher. Curtis n’a pu mordre personne, et s’il n’avait pas eu sa muselière, il ne serait plus là aujourd’hui ; face à une meute, il n’aurait jamais fait le poids », ajoute-t-il.
Un appel à témoins pour découvrir la vérité
Alors que Curtis a été placé sous réquisition judiciaire dans une fourrière de Beauvais (Oise) et qu’il doit faire l’objet d’une évaluation comportementale de la part d’un vétérinaire après avoir mordu Christophe Ellul et une bénévole de la Fondation Clara, son maître reste persuadé que le canidé n’a rien à voir avec le décès d’Élisa Pilarski.
« Qu’on ne vienne pas me dire que mon chien est responsable de ce massacre. Même si, aujourd’hui, certains pensent avoir trouvé le coupable idéal. Qu’on ne vienne pas me dire que notre chien va très bien, alors que son traumatisme n’a pas été pris en charge par des gens qualifiés. Tu as sacrifié ta vie, Élisa, et celle d’Enzo pour sauver ton chien et ça, je sais que c’était toi. Aujourd’hui, vous n’êtes plus là, mais je me battrai jusqu’au bout pour trouver les coupables et protéger Curtis », affirme Christophe Ellul.
« Je sais que des gens savent forcément quelque chose. Si vous avez une âme, une conscience, vous pouvez contacter de façon anonyme mon avocat, Maître Alexandre Novion. Je tiens à remercier tous les gens qui me soutiennent dans ce cauchemar », conclut le compagnon d’Élisa Pilarski.
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