Sébastien Van Den Berghe devrait donner sa version des faits au juge d’instruction en charge du dossier dans les jours qui viennent.
Après avoir obtenu d’être placé sous le statut de témoin assisté – une disposition légale entre la mise en examen et le statut de simple témoin –, Sébastien Van Den Berghe, le maître d’équipage du Rallye La Passion, devrait bientôt être entendu par le juge d’instruction en charge du dossier.
« C’est important qu’il puisse se défendre », souligne Maître Demarcq, l’avocat de Sébastien Van Den Berghe, dans les colonnes de La Voix du Nord.
Si le décès d’Élisa Pilarski a suscité un vif émoi dans l’opinion et que de nombreuses zones d’ombre subsistent encore, les membres de la société de vènerie – qui regroupe les différentes associations de chasse à courre en France – continuent de clamer l’innocence de la meute de chiens de l’équipage présent en forêt de Retz le 16 novembre.
« Un chien de meute qui attaque un humain, ça ne s’est jamais vu en sept-cents ans. Quand une meute est sur la trace du chevreuil, il peut passer un sanglier ou un autre chien, ça ne lui fait ni chaud, ni froid. »
Lui-même veneur, Me Demarcq estime que l’affaire comporte d’ailleurs un autre enjeu : « C’est l’avenir de la Vénerie en France qui se joue. »
« Il existe des mouvements radicaux anti-chasse, venus notamment de Grande-Bretagne, qui me font craindre pour la sécurité de mon client », poursuit l’avocat.
« On est au XXIe siècle, la vènerie n’est plus l’apanage d’une haute société », ajoute-t-il, alors que des militants anti-chasse font régulièrement entendre leur voix.
Présent pendant la chasse, le responsable du groupement de gendarmerie de l’Aisne quitte ses fonctions
Et Me Demarcq de revenir sur la présence du lieutenant-colonel Jean-Charles Métras – responsable du groupement de gendarmerie de l’Aisne – pendant la chasse à courre organisée en forêt de Retz le 16 novembre.
« Il était invité à l’occasion de la Saint-Hubert à suivre la chasse en voiture, comme cela se fait couramment. Mais il n’a pas pu rester : on l’a appelé au téléphone pour une intervention, c’était la découverte du corps d’Élisa Pilarski », précise Guillaume Demarcq.
Si la présence de M. Métras a fait couler beaucoup d’encre, il s’en était expliqué dans les colonnes de L’Union fin novembre.
« Je ne fais pas partie de l’équipage du Rallye de la Passion. J’étais invité à la Saint-Hubert, à titre personnel et aussi parce que j’ai mis en place le dispositif Diane [Dispositif interservices d’anticipation des nuisances à l’environnement] avec les chasseurs du département. J’étais en famille, avec ma femme et mes quatre enfants. Nous suivions la chasse à pied et en voiture, dans les allées de la forêt. Je n’ai pas de parti pris sur la chasse, je ne suis pas passionné de chasse à courre », avait-il déclaré.
Le 14 janvier dernier, le haut gradé confiait qu’il était sur le point de quitter le département de l’Aisne où il était arrivé en août 2017.
« Après vingt années dans la gendarmerie, je vais vous dire au revoir. Pour des raisons personnelles, je quitte le département, je vais suivre mon épouse vers le privé », avait déclaré Jean-Charles Métras.
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