Près d’un mois après le drame, la mère d’Élisa Pilarski estime que les résultats des prélèvements génétiques réalisés sur les 62 chiens des veneurs et les cinq chiens du couple ne seront pas connus avant « le mois de février ».
Le 16 novembre, Christophe Ellul, le compagnon d’Élisa Pilarski, découvrait le cadavre de la jeune femme sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle (Aines) où elle était partie promener Curtis, l’un des cinq chiens du couple.
Âgée de 29 ans et enceinte de six mois, la victime avait appelé son compagnon en début d’après-midi pour lui demander de venir la rejoindre en forêt de Retz, lui expliquant qu’elle était assaillie par plusieurs chiens.
En poste à l’aéroport de Roissy, Christophe Ellul avait aussitôt quitté sont travail pour retrouver sa compagne. Il n’était toutefois arrivé sur place que quarante-cinq minutes plus tard.
Entre-temps, la jeune femme originaire du Béarn avait succombé à une hémorragie « consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », selon les résultats de l’autopsie pratiquée par l’institut médico-légal de Saint-Quentin.
Après avoir découvert le corps sans vie d’Élisa Pilarski, son conjoint avait emmené Curtis avec lui et avait repris son véhicule pour rejoindre des voisins qui avaient prévenu les gendarmes.
Les déclarations de Christophe Ellul coïncident avec les vérifications des gendarmes
D’après les journalistes de L’Union, les déclarations faites par M. Ellul ont été soigneusement contrôlées et coïncident avec les constatations (bornage du téléphone portable, heure de départ du travail, etc.) des gendarmes – la section de recherches de gendarmerie d’Amiens a depuis été dessaisie et l’enquête a été confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Creil, dans l’Oise.
Les enquêteurs ne considèreraient ainsi pas le compagnon de la victime comme un suspect potentiel. Christophe Ellul a toujours affirmé pour sa part qu’il soupçonnait la meute de chiens de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion d’être à l’origine du drame.
Présent en forêt de Retz le samedi 16 novembre, les veneurs estiment que leurs chiens ne peuvent pas responsables de la mort tragique d’Élisa Pilarski.
Elisa Pilarski « promenait son chien Curtis, […] on ne peut imaginer qu’il ait laissé sa maîtresse se faire dévorer sans la défendre ! Des vétérinaires mandatés par les gendarmes ont inspecté les 62 chiens de l’équipage et aucun ne présentait de traces de morsure », déclarait Antoine Gallon – directeur de la communication de la société de vènerie – à l’AFP quelques jours après le drame.
Les résultats des analyses réalisées sur les chiens pas connus « avant février »
Si des prélèvements ADN et salivaires ont été effectués sur 67 chiens – les 5 chiens d’Élisa Pilarski et de Christophe Ellul ainsi que les 62 chiens de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion – à la demande du parquet afin « d’identifier le ou les chiens mordeurs », les résultats sont particulièrement attendus.
Interrogée par les journalistes de L’Union, la mère d’Élisa Pilarski a toutefois expliqué « qu’il faudrait attendre le mois de février pour que les résultats des analyses soient connus ».
Une attente interminable pour la famille de la victime. « On ne vit pas, on survit. On est hanté par mille questions que l’on retourne sans cesse, et auxquelles nous n’avons pas de réponses », confiait la sœur de Christophe Ellul au Parisien quelques jours avant les funérailles d’Élisa.
La jeune femme a été inhumée le 30 novembre dans le cimetière de son village natal, à Rébénacq (Pyrénées-Atlantiques).
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