Alors que les obsèques d’Élisa Pilarski doivent avoir lieu le 30 novembre à Rébénacq, le petit village des Pyrénées-Atlantiques où elle est née, les proches de la jeune femme se sont confiés aux journalistes du Parisien ce jeudi.
Le 30 novembre, Élisa Pilarski sera inhumée dans le cimetière de Rébénacq, à deux pas de la mairie et de la place principale où Nathalie, la mère de la jeune femme, tient une épicerie.
Si le commerce sera fermé le 29 et le 30 novembre, Nathalie a tenu à continuer à accueillir les clients qui se présentaient depuis le décès de sa fille.
« Ce sont plus que des clients. Ce sont des amis. Je ne peux pas faire autrement que d’être là. J’en ai besoin, pour ne pas penser à autre chose », confie Nathalie Pilarski.
C’est le maire de Rébénacq, Alain Sanz, qui l’a prévenue de la terrible nouvelle dans la nuit du 16 au 17 novembre. « On aurait pu le lui dire avant, plutôt qu’en pleine nuit », soupire l’élu.
Si Christophe Ellul, le conjoint d’Élisa, a découvert le corps sans vie de sa compagne sur un chemin de la forêt de Retz (Aisne) dans l’après-midi du 16 novembre, il explique que les enquêteurs lui ont interdit de prévenir la mère de la victime.
Dévasté, il a cependant accepté d’évoquer quelques souvenirs des moments passés aux côtés de la jeune femme.
« On s’était rencontrés sur Internet d’abord, via notre amour pour les chiens, puis on avait passés une semaine de vacances dans un gîte en Belgique et on ne s’était plus lâchés », confie Christophe Ellul avec nostalgie.
Au moment du drame, la jeune femme vivait avec lui dans la maison qu’il occupe à Saint-Pierre-Aigle, dans l’Aisne. Le couple projetait toutefois de s’installer dans le Béarn et Christophe Ellul avait déjà prévenu son employeur – une compagnie aérienne de l’aéroport de Roissy pour laquelle il travaille depuis 19 ans, affecté au déplacement des avions au sol – qu’il comptait déménager, se lançant à la recherche d’un nouveau poste.
« Élisa et moi, on voulait être ensemble. On en avait marre de faire les allers-retours du nord au sud, moi en avion, elle en voiture avec ses animaux », souligne Christophe Ellul.
Depuis la disparition de la jeune femme dans des conditions tragiques, son compagnon a rejoint la famille d’Élisa Pilarski à Rébénacq.
« C’est le néant. On ne vit pas, on survit. On est hantés par mille questions que l’on retourne sans cesse, et auxquelles nous n’avons pas de réponses », souffle Sandrine, la sœur de Christophe.
Elisa, tuée par des chiens dans l’Aisne : «On ne vit pas, on survit», témoignent ses proches #FaitsDivers https://t.co/PCeDRhJ1wI
— Le Parisien Faits-Divers (@LeParisien_FDiv) November 29, 2019
« C’est un drame qui touche toute notre communauté »
Regroupés dans le salon de la maison de la famille d’Élisa Pilarski, Christophe Ellul, Vincent Labastarde – l’oncle maternel de la jeune femme, qui faisait également office de figure paternelle depuis le décès du père d’Élisa il y a cinq ans – et Alain Sanz évoquent leurs souvenirs avec émotion.
« Cette passion des bêtes, elle l’a eue très tôt. Ça a commencé parce que l’on avait un poney en face de la maison », se souvient Vincent Labastarde.
Une passion précoce des animaux qui poussera plus tard la jeune femme à passer son monitorat d’équitation, avant d’obtenir des diplômes qui lui permettront d’accompagner les enfants. Elle exercera ensuite pendant huit ans au sein du centre équestre de la commune d’Artigueloutan, située à une trentaine de kilomètres au nord-est de Rébénacq.
« Petite, Élisa était une enfant réservée qui n’avait pas toujours confiance en elle, quand bien même elle pouvait être têtue. Avec les animaux, elle était dans une véritable communication, peut-être encore plus qu’avec les humains », poursuit son oncle.
« Je la revois encore avec son 4 x 4 et le van accroché derrière, plantée sur la place de la mairie. C’est un drame qui touche toute notre communauté », renchérit le maire de Rébénacq.
Si la disparition tragique de sa compagne a laissé Christophe Ellul anéanti, il souhaite néanmoins mener à bien le projet qui leur tenait à cœur et ne souhaite pas abandonner le terrain sur lequel le couple comptait s’établir.
« Ce terrain que l’on voulait pour nous et nos animaux, je m’y installerai. Je le ferai pour elle. Et cet endroit, je l’appellerai Élisa », conclut son conjoint.
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