Femme enceinte tuée en forêt : que devient Curtis, le chien qui était aux côtés d’Élisa Pilarski au moment du drame ?

Par Paul Tourège
25 novembre 2019 15:12 Mis à jour: 25 novembre 2019 15:12

Présent aux côtés d’Élisa Pilarski le 16 novembre, c’est Curtis qui aurait permis au compagnon de la victime de retrouver son corps sur un chemin forestier « en aboyant ».

Le 16 novembre, Élisa Pilarski était retrouvée morte sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle (Aisne), victime d’une hémorragie massive « consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », d’après le procureur de la République de Soissons.

La jeune femme de 29 ans promenait l’un de ses chiens, un American Staffordshire âgé de deux ans et prénommé Curtis, au moment des faits.

Selon le témoignage de Christophe Ellul, le conjoint de la victime, ce sont les aboiements de Curtis qui lui auraient permis de retrouver le corps inanimé de la jeune femme lorsqu’il est arrivé sur les lieux après avoir reçu un appel d’Élisa Pilarski lui demandant de venir la rejoindre en début d’après-midi.

« […] Je l’ai cherchée, j’ai vu son 4×4, j’ai croisé des chiens de chasse, un cavalier. J’ai appelé Curtis et c’est là qu’il m’a prévenu en aboyant », a expliqué M. Ellul aux journalistes de BFMTV.

« […] Je me suis rapproché, j’ai vu le ventre de ma femme qui était à découvert car elle a été déshabillée entièrement. J’ai récupéré la laisse de Curtis, je suis descendu auprès d’Élisa, j’ai relâché la laisse pour m’occuper d’elle. Elle était dévorée de partout, elle n’avait plus de cheveux, elle avait le visage découpé, les parties génitales… J’étais perdu, j’ai appelé, mais comme je ne captais pas j’ai repris Curtis qui s’était couché, je l’ai remonté dans ma voiture et j’ai été voir des voisins qui ont appelé la police », a-t-il ajouté.

Quelques jours après le drame, le procureur de la République de Soissons Frédéric Trinh indiquait que Curtis avait été pris en charge par des vétérinaires, précisant qu’il faisait également « l’objet d’un examen comportemental ».

Une pétition lancée « pour sauver Curtis »

Ce dimanche, l’administrateur de la page Facebook « Soutien à Élisa Pilarski », qui se présente comme « une amie du conjoint » de la victime, a donné des nouvelles de Curtis.

« Vous êtes nombreux à vous soucier du sort de Curtis, le chien qui n’a pas quitté Élisa sa maîtresse, couché sur son ventre, aboyant jusqu’à ce qu’on les retrouve… Curtis a été blessé mais pris en charge le premier jour, il n’est pas mort. Il a été emmené à la fourrière où il est toujours, seul, triste, et nous espérons son retour rapide ou du moins son transfert auprès de personnes aptes à s’occuper de lui comme il se doit après un tel traumatisme. Nous attendons des nouvelles officielles pour en parler plus […] Curtis, pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, est un chien qui aimait énormément sa maman humaine, et il est à mon sens une victime aussi », affirme la personne en charge de la page.

Le même jour, la page Facebook « Soutien à Élisa Pilarski » relayait une pétition lancée sur le site change.org.

« Élisa est décédée par la faute d’une meute de chiens. Elle était accompagnée de son fidèle compagnon Curtis qui a tout fait pour la sauver. Actuellement Curtis est en fourrière et risque d’être euthanasié. Merci de vous mobiliser pour sauver Curtis, qui est innocent, simplement coupable d’aimer Élisa », peut-on lire sur la pétition.

Une pétition qui a également été partagée par Christophe Ellul sur sa propre page Facebook. Le 25 novembre en début d’après-midi, le texte avait déjà été signé par plus de 30 000 personnes.

Les enquêteurs n’écartent aucune piste

Si les enquêteurs de la police judiciaire de Creil, en charge de l’affaire depuis que la section de recherches de gendarmerie d’Amiens a été dessaisie la semaine dernière, s’intéressent évidemment de près à la chasse à courre qui a eu lieu en forêt de Retz le 16 novembre, aucun élément ne permet pour l’instant d’affirmer que la meute de l’équipage des veneurs est à l’origine du décès d’Élisa Pilarski et toutes les hypothèses restent étudiées.

La piste d’une attaque par un ou plusieurs chiens errants, voire par le propre animal de la jeune femme, n’est donc pas écartée.

Selon L’Union, les résultats des prélèvements ADN et salivaires effectués sur 67 chiens – les 5 chiens d’Élisa et de son compagnon ainsi que les 62 chiens de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion – pour tenter d’identifier les animaux ayant mordu la victime ne devraient pas être connus avant une période allant « d’une dizaine de jours à six semaines ».

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