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Femme poignardée à Nantes: des jeunes créent une « milice de quartier » et interpellent le meurtrier présumé

octobre 21, 2022 6:40, Last Updated: octobre 21, 2022 6:40
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Nadia Hassade, une quarantenaire travaillant dans un établissement de santé, se rendait à son travail lorsqu’elle a été poignardée près d’un abribus à Nantes, ce dimanche 16 octobre au matin. Un individu de 21 ans a été interpellé, il a reconnu les faits lors de sa garde à vue.

Un homme a été mis en examen pour « homicide volontaire en état d’ivresse manifeste », ce mercredi 19 octobre, rapporte Le Parisien. Habitant dans le quartier de sa victime, il a indiqué aux enquêteurs avoir ressenti un incontrôlable « accès de rage », alors qu’il sortait de boîte de nuit. La victime, une mère de famille âgée de 47 ans, a été poignardée à 23 reprises, le dimanche 16 octobre vers 6 h 30. Malgré l’intervention des pompiers, elle n’a pas survécu.

Le suspect se présente de lui-même au commissariat, en tant que témoin

Avant le drame, l’individu revenait de discothèque lorsqu’il a croisé la femme de ménage qui attendait son bus et avec laquelle il a eu une discussion houleuse, explique lors d’une conférence de presse ce mercredi le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul. Parvenant à se calmer, il était rentré chez lui avant de ressentir de nouveau la colère, de se munir d’un couteau et de retourner vers la femme pour la poignarder. L’autopsie réalisée sur la victime a effectivement « mis en exergue la présence de vingt-trois plaies sur le haut du corps ».

Dans un premier temps, le suspect s’est présenté de lui-même au commissariat, le dimanche après-midi, se faisant passer pour un témoin de la scène. Mais ce jour-là, trois autres témoins ont également donné leur version des faits. Les enquêteurs de la police judiciaire (PJ) ont décelé des contradictions entre la déposition des trois témoins et celle de l’homme de 21 ans.

Le procureur nantais ne cautionne pas l’enquête menée en parallèle  

Le lundi aux environs de 10 heures, des individus ont appelé le commissariat en signalant qu’ils avaient « arrêté le suspect », après avoir eux-mêmes mené leur enquête, notamment en visionnant la vidéosurveillance d’un commerce, précise Le Parisien. Lorsqu’elles se sont rendues sur place, les forces de l’ordre ont interpellé et placé en garde à vue l’homme qui s’était présenté « spontanément » à eux la veille.

Le suspect, qui encourt à présent la réclusion criminelle à perpétuité, a finalement reconnu les faits. Ainsi que le rapporte France 3 Pays de la Loire, le procureur nantais n’a pas caché son désaccord avec « les méthodes utilisées » par les hommes ayant mené leur enquête en parallèle des forces de l’ordre. « Je ne peux pas cautionner l’intrusion et la fouille du domicile, ni les interrogatoires en dehors de tout cadre légal », a-t-il en effet indiqué ce mercredi, soulignant toutefois qu’il comprenait « l’émotion et la colère ». Le suspect affirme avoir été frappé par ces hommes. « Nous sommes dans un état de droit », a-t-il encore précisé, ajoutant que ce genre d’initiatives « doivent entrer dans un cadre légal de participation citoyenne ». « Il faut que ça reste dans un cadre légal. Il existe aussi la réserve civile opérationnelle qui permet aux citoyens de s’investir aux côtés des forces de l’ordre », a-t-il conclu.

Une cagnotte a par ailleurs été ouverte en ligne afin de venir en aide à la victime, mère de quatre enfants. Elle avait déjà récolté plus de 11.000€ ce jeudi soir.

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