Oumar N., qui a été mis en examen pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie », était déjà connu des services de police avec un lourd casier judiciaire. Sa victime, une jeune Cherbourgeoise de 29 ans, est aujourd’hui entre la vie et la mort.
Alors même que les policiers ont déclaré avoir « rarement vu une affaire aussi atroce » et ont pointé des faits « vraiment barbares » dans le viol commis à l’encontre d’une jeune habitante du centre-ville de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), on apprend que l’agresseur de 18 ans était déjà connu pour des faits d’atteinte aux biens et pour violences.
Une affaire de viol sur mineur et une tentative d’agression sexuelle sur sa sœur de 12 ans
Le suspect a en effet été condamné à cinq reprises par le juge et le tribunal pour enfants, a indiqué le parquet de Coutances ce lundi soir dans un communiqué, ainsi que le relate Le Figaro. Une source policière a précisé au quotidien qu’Oumar N. a 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), avec notamment des faits de vol, de recel de vol, d’agression sexuelle incestueuse et de rébellion.
L’une de ces mentions révèle un cas de viol sur mineur au sein d’un internat socio-éducatif médicalisé. Ces faits, qui remontent à 2019, ont été classés sans suite par le parquet en 2020 au motif que l’infraction n’était pas « suffisamment caractérisée ». Une autre procédure d’agression sexuelle à l’encontre de sa sœur de 12 ans, qui se serait produite en 2022 selon une source policière, « est actuellement en cours d’enquête, sans qu’il ne soit possible à ce stade de déterminer si ces faits sont ou non établis », a encore mentionné le parquet dans ce même communiqué. La source a dévoilé qu’Oumar N. ne se serait pas présenté à l’expertise psychiatrique à laquelle il avait été convoqué.
« On est sur un profil dangereux »
Lors de sa garde à vue, Oumar N. « n’a manifesté absolument aucune émotion et aucune empathie pour la victime », a encore stipulé une source proche du dossier à nos confrères. « On est sur un profil dangereux », a-t-il ajouté. Ayant dans un premier temps nié avoir violé la jeune femme, il a fini « par reconnaître laconiquement les faits susceptibles de lui être imputés », a stipulé le procureur de Cherbourg, après la découverte d’une trace papillaire retrouvée par les enquêteurs sur une porte au domicile de la victime.
Le suspect a été placé en détention provisoire ce vendredi 11 août. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Coutances.
Quant à la victime, les médecins ont diagnostiqué une perforation du colon, de l’intestin grêle, du péritoine et du diaphragme, un pneumothorax, des fractures aux côtes, un sein cyanosé et un risque élevé de choc septique. Plongée dans un coma artificiel et opérée pendant plusieurs heures, elle est entre la vie et la mort.
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