Denise avait religieusement « porté un masque » pendant plus de 30 ans, se cachant de ce qui la rendait désemparée depuis son enfance. Elle a toujours remarqué les coups d’œil et les regards que les gens lui portent lorsqu’ils voient la tache de vitiligo en forme de cœur sur son visage. Quand on lui a demandé de faire une chose, ça l’a métamorphosée et sorti de son cocon.
A woman with vitiligo takes her makeup off after 30 years of wearing a « mask. » https://t.co/LbmrqKwbKd pic.twitter.com/LfZF9COk5Y
— Inside Edition (@InsideEdition) 29 mars 2018
Denise Chamberlain d’Anderson, en Indiana, souffre de vitiligo et se maquille depuis plus de 30 ans. Selon la clinique Mayo, le vitiligo est une maladie auto-immune dans laquelle les mélanocytes, ou cellules productrices de pigments pour la peau, les cheveux et la couleur des yeux, cessent de produire de la mélanine, ce qui entraîne une perte de couleur.
À l’âge de 10 ans, le premier signe de vitiligo est apparu comme une tache blanche sur son doigt et s’est rapidement propagé à d’autres parties de son corps. Enfant, Denise est allée dans une piscine communautaire où un garçon lui a demandé : « Qu’est-ce qui cloche avec tes pieds ? » a dit Denise à SWNS : « J’ai simplement plongé, ça m’a fait pleurer. »
Elle avait alors 11 ans. Depuis, elle évite de nager en public.
Au fil des années, le vitiligo s’est étendu à son cuir chevelu, ses gencives, ses bras, ses mains, ses pieds, ses jambes et son visage. Sa famille a essayé de chercher des traitements pour elle mais sans succès ; le seul résultat qu’ils voyaient était de l’argent et des efforts qui s’envolaient. Actuellement, le traitement du vitiligo n’empêche pas la perte continue de la couleur de la peau ou une récidive.
Denise se souvient d’avoir été la seule fille en 6e année à se maquiller, ayant dû cacher son secret à ses camarades de classe. De 10 à 40 ans, Denise a utilisé un fond de teint et un correcteur sur son visage et ses mains, dépensant environ 130 000 € en maquillage.
« Je l’ai porté tous les jours et j’ai appris à le perfectionner pour que les gens qui me regardaient ne sachent même pas que je l’avais mis », a dit Chamberlain à Inside Edition. « Je ne voulais pas qu’on me pose des questions et je ne voulais pas de regards. »
De l’incapacité de sa famille à comprendre son état à la souffrance dans une relation violente avec son mari, Denise souffrait d’anxiété et de dépression et est devenue suicidaire. Elle s’est retrouvée entraînée dans un abîme obscur où les gens la voyaient comme un « monstre ». Elle détestait son apparence.
« Cela a fait de moi une personne qui ne voulait pas qu’on la remarque », dit Denise. « Ce masque était tout pour moi. Le vitiligo m’a bloqué si longtemps qu’il ne m’a pas laissé évoluer. »
Elle aurait volontiers jeté son maquillage si seulement il y avait un autre moyen de cacher son secret.
Il y a quelques années, Denise a fait une course sans maquillage dans un grand magasin, essayant d’être à l’aise avec sa peau. Malheureusement, le déplacement s’est terminé par une crise de panique parce qu’elle se sentait « exposée » et que « tout le monde la regardait ».
Voir cette publication sur Instagram
Heureusement, un appel d’il y a quelques années a changé sa vie.
Alors qu’elle participait à un groupe de soutien sur le vitiligo, on a demandé à Denise de parler avec une jeune fille aux prises avec la maladie via FaceTime. À ce moment-là, elle a eu une révélation. Elle s’est précipitée aux toilettes et a lavé tout son maquillage avant d’y retourner pour passer l’appel.
« Je suis allée me démaquiller. J’étais déjà prête à changer car en dedans de moi, c’est ça que je voulais, et cette fille a simplement déclenché ce changement », a dit Denise. « Pour cette petite fille, j’ai dû l’enlever pour elle ». Sachant très bien ce que c’est que de souffrir du vitiligo quand elle était enfant, Denise voulait encourager la fille avec ses meilleurs efforts, en lui montrant qu’il est normal d’être bien dans sa peau.
Depuis, Denise est sans maquillage et elle est plus heureuse. Elle nage à nouveau et consacre son temps à défendre le vitiligo, à s’impliquer dans une association caritative pour combattre l’intimidation et prévenir le suicide, et même à faire carrière comme mannequin sur la piste.
Maintenant qu’elle est complètement à l’aise dans sa peau, Denise a même refusé une opportunité de recherche pour guérir le vitiligo. « Je ne me cache plus dans l’ombre. Je profite de la vie au premier rang », a-t-elle écrit dans son mémoire à Love What Matters.
« J’ai l’impression que Dieu m’a donné une seconde chance dans la vie », a-t-elle ajouté.
Il peut être difficile de se sentir à l’aise avec quelque chose que l’on ne peut pas changer, mais il y a toujours de l’espoir à faire des changements à l’intérieur, qui ne manqueront jamais de se manifester.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.