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Fête de la musique : un maire violemment agressé pendant une bagarre avec les membres d’un groupe de rap

juin 27, 2019 15:46, Last Updated: juillet 12, 2019 14:26
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Le 22 juin, le maire de la commune des Villages-Vovéens a été pris à partie pendant une rixe ayant éclaté en marge de la Fête de la musique.

Maire de la commune des Villages-Vovéens (Eure-et-Loir), Marc Guerrini n’en revient toujours pas. Samedi dernier, l’édile de 55 ans a été passé à tabac après avoir demandé à un groupe de rap de céder sa place.

Ce jour-là, plus de deux-cents personnes s’étaient donné rendez-vous pour écouter les artistes invités à se produire dans la commune des Villages-Vovéens pour la Fête de la musique. Profitant d’un intermède, M. Guerrini propose à un groupe de rap composé de deux jeunes gens de monter sur scène « le temps de trois chansons », rapporte L’Écho Républicain. Une décision prise pour faire patienter les spectateurs, tandis que le groupe principal prenait une pause.

Mais la prestation des rappeurs n’a pas convaincu le public présent ce soir-là. « Des mots dans leurs textes étaient déplacés », explique le maire dans les colonnes du quotidien régional. Alors que le groupe est invité à quitter la scène avant d’avoir interprété son troisième et dernier morceau, « des injures racistes auraient fusé d’une partie du public, suivies d’échauffourées ».

« Sous le choc d’avoir été roué de coups »

Accompagné de deux policiers municipaux, Marc Guerrini décide alors d’intervenir pour séparer les spectateurs et les membres du groupe de rap. « C’est mon rôle de maire », affirme l’édile. Pris pour cible, le premier magistrat de la ville est jeté au sol avant d’être roué de coups.

« J’ai sept jours d’interruption temporaire de travail, avec des blessures au visage, aux coudes, aux genoux et aux côtes. Je suis vraiment sous le choc d’avoir été roué de coups, avec des chaises », souligne M. Guerrini.

« Il y a une suspicion de trois fractures au visage, ce qui est loin d’être anodin », a précisé le procureur de la république de Chartres aux journalistes de France 3. Selon lui, « des familles et des enfants » présents parmi le public ont aussi été molestés pendant la bagarre.

Appelé en renfort, un équipage de gendarmerie arrive sur les lieux pour mettre fin à la rixe. Loin de se calmer, les rappeurs incriminés refusent d’obéir aux injonctions des forces de l’ordre, l’un d’entre eux n’hésitant pas à briser une bouteille en verre avant de menacer les gendarmes avec un tesson, obligeant les militaires à utiliser leur taser et des gaz lacrymogènes.

« Tout le monde doit rendre des comptes »

Placés en garde à vue, les deux rappeurs ont été mis en examen pour « violences aggravées, menaces de mort aggravées, outrage et rébellion » par le parquet de Chartres. Dans l’attente de leur comparution devant la justice, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a également été ouverte à l’encontre des spectateurs soupçonnés d’avoir proféré des injures racistes à l’endroit du groupe de rap.

« Aujourd’hui, tout le monde doit rendre des comptes devant la justice et cela est normal. Les torts sont partagés et chacun doit maintenant en répondre », a observé Marc Guerrini dans un communiqué publié sur la page Facebook de la municipalité.

« Je n’ai pas reconnu la commune ce samedi soir et souhaite que très rapidement nous puissions retrouver le vivre ensemble, la sérénité et la tranquillité qui caractérisent notre commune rurale. Je tiens avant tout à ce que le respect de chacun soit le ciment de notre société ! », conclut l’édile.

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