Ce samedi 1er octobre avait lieu la fête nationale chinoise, date anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine en 1949 par Mao Zedong. Elle est le plus souvent appelée la fête nationale du parti communiste chinois. À cette occasion, avait lieu à Paris, une « marche pour les droits de l’homme », afin de soutenir les plus de 250 millions de démissions des 3 organes du parti communiste chinois et de demander la fin de la persécution du Falun Gong en Chine. C’est la 10eme année consécutive que la France accueille cette parade culturelle avec la présence remarquée dans le cortège de la fanfare européenne Tian Guo Marching Band, ainsi qu’une foule de sympathisants et de pratiquants du Falun Gong.
Une fête nationale chinoise célébrée à l’aune des droits de l’homme
La manifestation a commencé samedi 1er octobre à midi, dans le 8ieme arrondissement de Paris, place d’Étienne d’Orves. Dans son discours d’ouverture, le président de l’association Falun Dafa en France, Alain Tong, a rappelé les faits de la persécution du Falun Gong en Chine.
Le Falun Gong est une méthode traditionnelle de méditation, rendue publique en 1992 et devenue très populaire en quelques années. Les Chinois y retrouvaient leurs racines culturelles, après une révolution communiste les ayant rendu taboues. Mais en 1999, le président chinois Jiang Zemin, voyant leur nombre dépasser le nombre de membres du Parti, ordonne « leur éradication », en utilisant toute la machinerie politique de l’appareil d’État. Les pratiquants de Falun Gong étaient alors près de 100 millions et le fondateur de la méthode, Li Hongzhi, souhaitait que sa pratique reste libre, gratuite et apolitique. Après 1999, une campagne nationale de répression et de propagande a été orchestrée avec zèle, emprisonnant des centaines de milliers de Chinois et en terrorisant des millions d’autres. En 2006, des enquêteurs internationaux ont même révélé l’impensable : les pratiquants de Falun Gong étaient massivement utilisés comme banque d’organes vivante pour alimenter le lucratif marché international de la transplantation d’organes.
Le président de l’association a terminé son intervention sur la note positive d’une actualité plus récente. Depuis 2012, la campagne anti-corruption menée par Xi Jinping touche 95% des lieutenants de Jiang Zemin, impliqués directement dans la persécution du Falun Gong et les prélèvements forcés d’organes. Plusieurs évènements récents montrent aussi que la politique du régime à l’égard du Falun Gong est en train de s’infléchir en même temps que l’ancienne « faction rouge » de Jiang Zemin est condamnée et mise sous les verrous.
À la suite de ce discours, Alexis Génin, conseiller scientifique de Dafoh en France (Doctors against Forced Organ Harvesting – Médecins contre les prélèvements forcés d’organes) est intervenu pour rappeler le dernier rapport choc sur les prélèvements d’organes en Chine. L’étude conjointe, publiée par l’ancien secrétaire d’État canadien David Kilgour, l’avocat des droits de l’homme David Matas et le journaliste d’investigation Ethan Gutmann, révèle qu’au cours des 16 dernières années, l’origine de 60 000 et 100 000 transplantations d’organes par an est inexpliquée en Chine. Cette recrudescence soudaine des greffes d’organes concorde avec le début de la persécution du Falun Gong, appuyée par de nombreux témoignages de médecins et de victimes. Alexis Génin a aussi souligné que la France avait l’un des systèmes hospitaliers les plus réglementés et les plus éthiques au monde, mais que son rôle, en tant que pays des droits de l’homme, était aussi d’en exporter les bonnes pratiques à l’étranger. Il a ainsi appelé le gouvernement français à ne pas transiger sur ces questions avec le régime chinois, surtout quand il s’agit de la santé et de la vie de personnes emprisonnées en raison de leur liberté de conscience.
Diaporama de la journée du 1er octobre
Après ces discours, la parade a débuté en direction des Grands boulevards en passant devant les Galeries Lafayette (un lien très apprécié des touristes chinois), devant la place Vendôme puis avenue de l’Opéra. Plusieurs centaines de manifestants étaient présents, dont la fanfare européenne Tian Guo Marching Band, une démonstration des exercices du Falun Gong, des danseuses habillées en robes traditionnelles chinoises et des sympathisants portant des banderoles appelant à la fin de la persécution en Chine, au procès de Jiang Zemin et soutenant les 250 millions de démissions du parti communiste chinois.
Sur ce sujet, Jitse Pruiksma, coordinateur de la fanfare, a déclaré : « Récemment, nous constatons que les Chinois nous sourient, nous disent « super », nous font des signes de la main. Il y a dix ans, ils tournaient les talons et ne voulaient pas nous voir. Donc nous pensons que les choses changent ».
La foule des Parisiens s’est amassée curieuse tout le long du parcours et ont partagé un sentiment positif de joie et d’espoir au passage de cette « marche des droits de l’homme » à la connotation culturelle. La manifestation s’est terminée place Colette, devant la Comédie française, à deux pas du ministère de la Culture. « Cela fait beaucoup de bien, c’est très apaisant. Franchement, cela me rend heureuse », affirmait Diane, une jeune femme qui a assisté au défilé.
Soutenir les 250 millions de démissions du parti communiste chinois
Les bonnes choses venant souvent par deux, la manifestation s’est poursuivie le 2 octobre sur le Champs-de-Mars à Paris, en lieu et place du centre français de démission du parti communiste chinois. Le centre Tuidang existe en France depuis de nombreuses années et permet aux touristes chinois de démissionner du parti communiste chinois. Il a fait la suite à la publication en 2005 des 9 commentaires sur le parti communiste chinois.
En Chine, l’information étant cadenassée, le passage en France de ces touristes est une aubaine pour eux pour sortir de la propagande du régime et connaître les faits sur la persécution et l’actualité chinoise. La plupart d’entre eux restent néanmoins encore sous l’emprise des plus de 17 ans de propagande et des menaces du régime chinois à leur encontre. Les guides touristiques sont en effet des agents du parti communiste, qui doivent surveiller les touristes et peuvent ne pas leur rendre leur passeport en cas de trop grande curiosité. Ce que ces touristes ne savent pas, c’est que depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, plusieurs signes sont faits en faveur de l’arrêt prochain de la persécution du Falun Gong. La campagne anti-corruption vise en effet précisément la « clique de Shanghai » de Jiang Zemin, responsable de la persécution et du système étatisé de prélèvements d’organes forcés et arrive bientôt à sa fin.
Diaporama de l’après-midi du 2 octobre
L’émotion était ainsi présente quand la fanfare s’est arrêtée à quelques centaines de mètres de là, devant le restaurant « Au ciel de Shanghai » avenue de Suffren, restaurant très connu par les guides pour amener les touristes chinois déjeuner.
La parade a continué en passant devant la Tour Eiffel, puis sur le pont d’Iéna pour finir l’activité sur la place des droits de l’homme sur le parvis du Trocadéro. Là, a lieu tous les dimanches, une manifestation d’information sur le Falun Gong, rappelant toute l’histoire de cette pratique, de ses débuts à la persécution, des prélèvements d’organes aux 250 millions de démissions du parti communiste chinois – rappelant aussi que depuis 17 ans, les pratiquants de Falun Gong ont toujours répondu pacifiquement et courageusement à cette persécution qu’ils subissaient et qu’ils subissent encore.
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