Un total de 45.000 policiers et gendarmes seront déployés en France chaque soir les 13 et 14 juillet face au risque d’incidents et de violences lors des célébrations de la fête nationale, a annoncé le gouvernement mercredi.
Ce « dispositif exceptionnel » est semblable à celui déployé lors des émeutes urbaines qui ont secoué le pays fin juin. Il inclura des unités d’élite de la gendarmerie et de la police ainsi que des hélicoptères et des véhicules blindés, a détaillé le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin, lors d’une conférence de presse.
« Une consigne d’arrestation systématique »
Du 13 juillet au soir au 15 au matin, un total de 130.000 « policiers, gendarmes et agents » seront mobilisés, ainsi que 40.000 sapeurs-pompiers par nuit, selon le ministre.
La préfecture de police de Paris a précisé que 10.000 membres des forces de l’ordre seraient déployés dans la capitale, où un concert et le traditionnel feu d’artifice sont prévus près de la tour Eiffel le 14 juillet, et la proche banlieue.
Le ministre a souligné qu’il avait donné « une consigne d’arrestation systématique » « à l’endroit de ceux qui voudraient gâcher ces nuits de festivité ».
Dans tout le pays, sauf quelques exceptions, les bus et tramways s’arrêteront de nouveau plus tôt en soirée.
Les autorités veulent également faire respecter le décret interdisant la vente des « mortiers » d’artifice, dont « 150.000 » exemplaires ont été saisis depuis le 27 juin, a annoncé M. Darmanin.
Ces feux d’artifice, habituellement en vente libre, sont détournés de leur usage depuis plusieurs années en France où ils sont notamment utilisés pour s’en prendre aux forces de l’ordre ou s’attaquer à des bâtiments.
Des communes ont annulé les festivités
Plusieurs communes, notamment en région parisienne et dans le nord de la France, ont fait le choix d’annuler leur feu d’artifice, voire la totalité des festivités traditionnellement organisées pour la fête nationale, par crainte de voir se reproduire les violences récentes.
Les célébrations du 14 juillet sont depuis des années l’occasion de violences urbaines en France. En 2022, 807 personnes avaient été interpellées lors des incidents survenus dans tout le pays en marge des festivités du 14 juillet, 749 véhicules brûlés et 55 membres des forces de l’ordre blessés, a rappelé Gérald Darmanin.
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