L’application StopCovid permettra à un utilisateur de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines (à moins d’1 mètre, pendant au moins 15 minutes).
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a donné son feu vert ce mardi à la mise en place de StopCovid, l’application de traçage de contacts pour smartphones voulue par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie du coronavirus. Dans son avis officiel publié ce mardi, la Cnil estime que l’application respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée, et formule quelques dernières recommandations pour sa mise en place du système.
Censée entrer en service le 2 juin prochain, l’application StopCovid permettra à un utilisateur de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines (à moins d’1 mètre, pendant au moins 15 minutes). Si cet utilisateur découvre qu’il est porteur du virus du PCC, il peut prévenir les personnes croisées, en notifiant l’application de sa contamination.
Connu communément comme le nouveau coronavirus et responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19, le virus du PCC s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
StopCovid : la CNIL valide l’application même si son efficacité sanitaire reste incertaine https://t.co/503I0ROJhS pic.twitter.com/j0kUv8JhIk
— Numerama (@Numerama) May 26, 2020
Mieux informer les utilisateurs
StopCovid suscite les craintes de bon nombre défenseurs de la vie privée, qui craignent qu’elle ne marque un premier pas vers une société de la surveillance où nos faits et gestes sont épiés en permanence par des systèmes automatiques.
Mais dans son avis, la Cnil – qui avait déjà donné un feu vert de principe le 24 avril – constate que les concepteurs de l’application ont érigé un certain nombre de garde-fous pour empêcher les dérives. Elle formule néanmoins quelques observations pour renforcer encore davantage la protection de la vie privée des individus.
Elle constate que l’application « ne conduira pas à créer une liste des personnes contaminées mais simplement une liste de contacts, pour lesquels toutes les données sont pseudonymisées » : « Elle respecte ainsi le concept de protection des données dès la conception », souligne-t-elle.
La Cnil souhaite une « amélioration de l’information fournie aux utilisateurs, en particulier s’agissant des conditions d’utilisation de l’application et des modalités d’effacement des données personnelles et la nécessité de délivrer une information spécifique pour les mineurs et les parents des mineurs », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »
Une « évaluation régulière »
Cependant, « la CNIL estime que l’utilité réelle du dispositif devra être plus précisément étudiée après son lancement. La durée de mise en œuvre du dispositif devra être conditionnée aux résultats de cette évaluation régulière » et demande également que soit permis « le libre accès au code source de l’application ».
StopCovid ne sera disponible qu’à titre strictement volontaire. L’application fonctionne sans géolocalisation mais sur la base de la technologie Bluetooth, qui permet aux appareils électroniques de communiquer entre eux à courte distance.
L’Assemblée nationale et le Sénat débattront mercredi du projet du gouvernement, avant de s’exprimer par un vote.
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