Le 8 octobre, PayPal a envoyé une mise à jour de ses conditions d’utilisation, ou politique d’utilisation acceptable (PUA), qui comprenait un ajout choquant. Paypal se réservait le droit de confisquer 2500 dollars sur les comptes des personnes qui diffusaient des « fausses informations ». C’était une annonce claire de ce que beaucoup soupçonnaient déjà : PayPal est enrôlé dans la guerre de l’information.
Cette annonce est survenue quelques semaines après que PayPal a bloqué plusieurs comptes influents au Royaume‑Uni, notamment le compte personnel de Toby Young, le Free Speech Union et le DailySceptic. Il s’agit de sources extrêmement importantes pour le monde anglophone, qui s’opposent à la propagande officielle et au narratif dominant sur le Covid. Ce n’est pas par hasard s’ils ont été ciblés.
Après les protestations mondiales et la couverture médiatique de sources alternatives, PayPal a cédé et rétabli leurs comptes sans explication.
La nouvelle politique de Paypal en soi a elle aussi suscité une indignation mondiale. Dans la foulée, de nombreuses personnes inquiètes ont fermé leur compte sur Twitter.
Le lendemain, PayPal a fait marche arrière, affirmant que l’interdiction de toute « désinformation » était simplement une erreur.
« Un avis de PUA a récemment été diffusé par erreur et comprenait des informations incorrectes », a déclaré un porte‑parole à Epoch Times. « PayPal n’inflige pas d’amende aux gens pour des informations erronées et nous n’avons jamais eu l’intention d’insérer ce vocabulaire dans notre politique. »
En d’autres termes, PayPal a fait valoir que sa politique sur la désinformation était elle‑même de la désinformation !
Il est très probable que la protestation des utilisateurs elle‑même – et une forte baisse de l’action PayPal – ait fait la différence. Beaucoup se sont félicités, mais en réalité, c’est extrêmement troublant. Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où nos droits fondamentaux, notre vie privée et nos libertés, sont toujours en jeu et où nous dépendons de protestations sur Twitter pour les réaffirmer.
De plus, PayPal ne s’attend sûrement pas à ce que quiconque soit dupe et adhère ingénument à l’affirmation selon laquelle il s’agit d’une « erreur ». C’est impossible. Nul ne l’ignore, une politique d’utilisation acceptable, voilà un élément des plus sensibles sur le plan juridique et institutionnel. Une PUA doit passer par tous les échelons de la bureaucratie et des avocats pour être validée. Et ces derniers examineront surtout les points modifiés.
Donc il est plus que manifeste que de telles mises à jour ont été approuvées aux plus hauts niveaux. Elles étaient destinées à être maintenues. PayPal avait l’intention de préparer le terrain pour confisquer les fonds de ses utilisateurs en fonction de leur loyauté et opinions politiques. Voilà ou en est véritablement la situation.
Je suis particulièrement intrigué par la façon dont le Washington Post a rapporté les faits :
« PayPal subit un retour de bâton après avoir proposé des règles qui lui auraient permis d’infliger une amende de 2500 dollars à des utilisateurs pour avoir fait circuler de fausses informations – ce que le service de paiement en ligne a depuis qualifié d’erreur. »
« Au cours du week‑end, plusieurs médias conservateurs ont rapporté que l’entreprise technologique a mis à jour ses conditions d’utilisation, en vertu desquelles PayPal peut imposer des amendes aux utilisateurs en cas de violation, ce qui inclut ‘l’envoi, la publication ou la diffusion de tout message, contenu ou matériel’ qui ‘encourage la désinformation’. »
« La mise à jour a immédiatement suscité un tollé en ligne à droite, et voilà le dernier cas en date où un important service de paiement en ligne doit faire face à de fortes réactions du fait de ses pratiques de modération. »
Nous relevons bien ce point… Le Washington Post prend soin de noter que les protestations provenaient d’organes « conservateurs » et que la mise à jour « a suscité un tollé en ligne à droite ».
En d’autres termes, le Washington Post a expliqué à son lectorat qu’il s’agissait d’une bonne politique de la part de Paypal, et la plateforme aurait pu en rester là sans l’ingérence des touche-à-tout de droite. Mettons les choses au clair : le Washington Post n’utilise jamais les termes « conservateur » ou « droite » sans signifier « dans l’erreur », « marginal », « dangereux » et « censurable ».
Ce que le journal rapporte sur les protestations semble à priori correct, pourtant ce n’est pas totalement le cas. L’ancien président de PayPal, David Marcus, a écrit sur Twitter : « Il m’est difficile de critiquer ouvertement une entreprise que j’aimais et à laquelle j’ai tant donné. Mais la nouvelle PUA de @PayPal va à l’encontre de tout ce en quoi je crois. Une entreprise privée peut maintenant décider de prendre notre argent si on dit quelque chose qu’elle n’approuve pas. C’est de la folie. »
Et Elon Musk a aimé le tweet.
Ensuite, Brendan Carr, commissaire de la Federal Communications Commission, a écrit : « Orwellien. Paypal se réserve le droit de prendre notre argent si on poste un message que Paypal considère comme de la ‘désinformation’. C’est pourquoi il est si vital que les parlementaires fédéraux et ceux au niveau des États adoptent des lois qui interdisent la discrimination par les entreprises technologiques et protègent la liberté d’expression. »
Nous savons maintenant exactement ce que les Big Tech entendent par « désinformation ». Elles définissent ainsi toute information visant à contester les priorités des gouvernements. Cela a commencé avec le Covid et s’est étendu aux vaccins. Maintenant, cela inclut le changement climatique. En effet, chaque opinion ou preuve qui semble aller à l’encontre de l’ordre du jour de la fondation Gates, des diverses administrations ou du Forum économique mondial est systématiquement contrecarré par les Big Tech. Cela s’applique à Google, Facebook, Twitter, Amazon, et maintenant PayPal.
La guerre contre la liberté d’information s’intensifie de jour en jour. Cette petite victoire sur PayPal est plaisante, mais nous savons tous qu’il s’agit là d’une concession temporaire. En termes de relation publique, ce fut un parfait fiasco. Depuis la publication de la politique, la société a probablement connu un nombre record d’annulations de comptes. Il fallait annuler cette politique pour stopper l’hémorragie.
Dans un sens, nous savons désormais ce qui fonctionne. Les Big Tech doivent malgré tout obéir au marché, elles ont des clients et doivent assurer un minimum de rentabilité. En d’autres termes, elles ne peuvent pas satisfaire aux seuls intérêts des gouvernements dans la mesure où elles dépendent toujours d’utilisateurs consentants.
Cependant, la tournure que prennent les événements est on ne peut plus claire. Nous en sommes à l’étape la plus terrifiante, celle qui voit la montée continue de la tyrannie. Notre capacité à déplacer de l’argent, voire à gagner un revenu, dépendra bientôt officiellement des opinions que nous exprimons.
C’est un despotisme de haut niveau qui n’a encore jamais été systématisé aux États‑Unis, contrairement à la Chine, où c’est institutionnalisé de longue date. L’année dernière, nous avons vu de nombreux exemples sur la façon dont le Parti communiste chinois (PCC) utilise les applications numériques pour activer ou désactiver la capacité des gens à s’exprimer, à s’assembler, à voyager et à transférer de l’argent. En Chine, se conformer est une question de survie.
Dans une certaine mesure, c’est aussi le cas au Canada, où le gouvernement a mis la main sur les comptes bancaires des camionneurs protestataires et de ceux qui les ont soutenus par des dons.
Que vaut véritablement le changement de cap de PayPal ? Ce n’est pas tout à fait clair. La plateforme a montré son jeu et dévoilé des projets beaucoup plus poussés et effrayants qui sont directement liés à l’intention de l’administration Biden de dématérialiser la monnaie. Il s’agira d’une monnaie programmable, qui permettra à la classe dirigeante de couper les vivres des gens à volonté.
La situation peut être qualifiée de tragique. Initialement, PayPal a été conçu pour offrir une forme d’indépendance financière vis‑à‑vis des banques soumises aux gouvernements. La plateforme tendait vers une forme d’argent indépendant. Quelques années plus tard, la voilà soumise au camp opposé, aux ambitions diamétralement inverses. Et nombreux sont ceux qui s’en réjouissent.
Force est de constater que la guerre politique s’est vraiment intensifiée. Nous avions l’habitude de débattre. Nous avions l’habitude de parler. Nous nous délections de la liberté garantie par nos constitutions. Aujourd’hui, de nombreux groupes d’intérêt – dont beaucoup, pour l’instant, sont de gauche – ne veulent plus de ces droits. Ils veulent que nous soyons déplateformés, censurés, privés de notre gagne-pain, incapable de subvenir aux besoins de nos familles.
C’est une nouvelle ère de brutalité. Les technologies conçues pour combattre cette brutalité la renforcent désormais.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de The Epoch Times.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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