Une véritable bévue a été décelée en Espagne après la commande de 31 trains devant être livrés fin 2023 mais qui se révèlent finalement trop haut pour pouvoir passer dans les nombreux tunnels des régions de la Cantabrie et des Asturies.
L’information fait polémique ! Miguel Ángel Revilla, président de la Cantabrie, ne décolère pas : « Quelqu’un a foiré ici de manière scandaleuse. C’est inexplicable et inadmissible ! » a-t-il fustigé lors d’une interview sur la chaîne de télévision La Sexta.
Il faut dire que la bourde est hors norme, puisque la RENFE, la compagnie ferroviaire nationale des chemins de fer espagnols (l’équivalent de la SNCF) a commandé 31 trains qui se révèlent inutilisables. La raison : ces derniers sont trop hauts. Un surdimensionnement qui les empêche de passer les tunnels, a rapporté El Pais.
C’est la CAF, le constructeur ferroviaire basque, qui a repéré l’erreur dans le cahier des charges au moment de la conception des trains.
Pour l’histoire, en 2012, la RENFE a hérité de la gestion du réseau ferroviaire au nord de l’Espagne jusqu’alors opéré par la FEVE. Ce réseau permet de desservir la Galice, les Asturies, la Cantabrie, la Castille-et-Leon et la Murcie. Cependant, le parc étant vieux de 40 ans, il devait être renouvelé. Une commande a donc été passée.
Problème, récemment, la CAF s’est rendue compte que les dimensions données par la RENFE étaient erronées. En conséquence, le projet doit être repris et occasionnera un retard. Au lieu d’être livrés en 2023, les trains seront livrés en 2024. De plus, un surcoût va venir s’ajouter aux 258 millions d’euros de la commande initiale.
Et quoiqu’il en soit, pour Miguel Ángel Revilla, pas question de toucher aux tunnels de chaque région : « On exige que la ministre trouve une solution le plus vite possible. On ne va pas toucher aux tunnels, ils sont comme ils sont. Qu’ils fassent un train qui passe dans les tunnels ! », a-t-il lancé.
Depuis, Raquel Sanchez, la ministre espagnole des transports, a limogé « l’ancien responsable de la gestion du matériel de RENFE au moment de l’adjudication des nouveaux trains, ainsi que le chef de l’inspection et de la technologie des voies », a rapporté TF1info.
Désormais, deux audits ont été demandés. Le premier chez la compagnie ferroviaire nationale RENFE et le deuxième chez le gestionnaire du réseau ferré ADIF. Les deux organismes ont ouvert leurs propres enquêtes. Aux dernières nouvelles, le problème viendrait d’un document transmis par l’ADIF, qui comprendrait de nombreuses erreurs de mesures. « Ces dernières n’auraient pas fait l’objet de vérification et auraient été reportées telles quelles dans le cahier des charges », a rapporté Capital.
De son côté, la RENFE a déclaré mettre à disposition de la CAF une ancienne rame avec les bons gabarits. Mais l’histoire n’a pas fini de faire du bruit.
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