Le père de la fillette enlevée mardi à Dunkerque, suspecté d’avoir tué sa compagne par strangulation, est toujours en Italie et sera de retour en France « d’ici quelques semaines », a annoncé vendredi le procureur de Dunkerque.
« Les mécanismes de coopération pénale européenne sont d’ores et déjà en œuvre pour obtenir son retour en France et sa présentation aux juges d’instruction saisis », a affirmé Sébastien Piève lors d’une conférence de presse au tribunal judiciaire de Dunkerque. Le mis en cause, Jamel Y., devrait ainsi rejoindre la France « dans quelques semaines ou maximum quelques mois ».
Malek saine et sauve
Dans le cadre de la coopération européenne policière et judiciaire, « le mis en cause a été interpellé en Italie, à Civitavecchia », au nord-ouest de Rome, jeudi « vers 16h30 », a affirmé le procureur, qui a ouvert une information judiciaire. La petite Malek, issue d’une première union de Jamel Y., a été retrouvée saine et sauve.
Selon le parquet, l’homme se serait enfui vers l’Italie avec sa fille peu de temps après la mort de sa compagne dont le corps sans vie avait été découvert mercredi après-midi par la police de Dunkerque, alertée par sa mère qui « s’inquiétait » de son silence. Une enquête en flagrance pour « homicide volontaire par conjoint » et « enlèvement d’un mineur de 15 ans » avait alors été ouverte. Deux enfants, âgés de deux ans et sept mois, étaient présents au domicile de la mère. Un troisième de sept ans était chez sa grand-mère.
« Une course contre la montre »
L’homme avait « vraisemblablement comme projet de gagner la Tunisie, pays dont il est originaire », a indiqué le procureur. Une alerte enlèvement pour retrouver la fillette et son père avait été lancée mercredi soir, 24 heures après sa disparition.
Cette enquête fut « une course contre la montre », a souligné Magali Caillat, directrice zonale de la police judiciaire. « Une centaine de policiers ont été engagés, une dizaine de perquisitions ont été opérées et une cinquantaine de personnes ont été entendues », a-t-elle détaillé.
Au total, « plus de 300 appels ont été reçus et 72 témoignages vérifiés » dont un usager du train Dunkerque Arras, « qui a apporté beaucoup d’éléments » selon le procureur. En France, selon les chiffres officiels, une femme meurt tous les trois jours de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.
Devant l’immeuble de la famille, dans un quartier populaire de Dunkerque, des voisins avaient raconté entendre régulièrement « des bagarres » et « des cris » dans l’appartement familial, décrivant un homme violent envers sa compagne.
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