Deux fillettes sont mortes dans un accident de la route en 2018, l’automobiliste a demandé pardon à la famille au début de son procès, à Laon.
Il a demandé « pardon », jeudi, à la famille des victimes. L’automobiliste jugé à Laon, dans l’Aisne, pour « homicide involontaire », s’est dit « bouleversé » à l’ouverture de son procès.
« Je voulais dire que j’étais bouleversé par ce qui s’est passé. Tous les jours, à chaque instant, j’y pense. J’ai pas de douleur comparable à celle de la maman ou du papa. J’ose demander pardon, mais je sais qu’on ne me pardonnera jamais », a déclaré le prévenu, âgé de 48 ans, très ému à la barre.
« Je ne me souviens de rien »
« Je ne me souviens de rien, je ne sais pas ce qui s’est passé », a-t-il dit plus tard, évoquant une rupture de pente à l’endroit de l’accident. « L’orage était très important, il me semble que ma voiture est passée sur cette veine d’eau », a-t-il dit.
Le 3 avril 2018, ce chef d’entreprise, gérant de centres de contrôle technique, était au volant d’une Maserati noire sur la route départementale qui relie Laon à Reims. Sous une pluie battante, il avait perdu le contrôle de son véhicule et percuté la voiture de Nadia Karmel, qui transportait ses trois enfants de 3 ans et demi, 26 mois et un mois.
La collision avait provoqué la mort des deux fillettes et blessé le nourrisson et la mère. Poursuivi pour « homicide involontaire » et « blessures involontaires », le prévenu encourt cinq ans de prison, 75 000 euros d’amende et une annulation de permis de conduire avec impossibilité de le passer pendant cinq ans.
L’homme avait acheté sa Maserati d’occasion quelques jours avant l’accident. Auparavant propriétaire d’une Jaguar, il avait déjà commis 9 infractions au code de la route et subi deux suspensions de permis pour excès de vitesse. Au moment des faits, il avait toutefois tous ses points de permis.
« J’attends que la peine maximale soit appliquée »
Une expertise réclamée en décembre par la partie civile a établi que le prévenu roulait à « 113.9 km/h au moment de la perte de contrôle du véhicule, pour une limitation à 80km/h », selon Me Courtois. Mais la défense rappelle que trois autres expertises préalables avaient abouti à des vitesses différentes. Seule certitude : au moment du choc, le prévenu roulait à 63 km/h et le véhicule de Mme Karmel à un peu plus de 50 km/h.
« J’attends que la peine maximale soit appliquée. J’attends que la justice reconnaisse ce qui est à l’origine de l’accident : la vitesse du conducteur », a déclaré Nadia Karmel à la presse.
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