Le documentaire primé Au nom de Confucius (In The Name of Confucius) a été présenté pour la première fois en Australie-Occidentale à la bibliothèque de l’État début décembre. Le film explore la controverse concernant le fonctionnement des Instituts Confucius administrés par la Chine et les cours dispensés dans les universités et écoles australiennes avec pour prétexte d’enseigner la langue et la culture chinoises.
La projection a été animée par un comité composé de l’actrice principale du documentaire et de Miss Monde Canada 2015, Anastasia (Yefan) Lin. Ayant grandi en Chine, A. Lin a dit qu’elle ne connaissait que trop bien les distorsions et les mensonges du Parti communiste chinois (PCC) et qu’elle ne voulait pas les voir exportés en Occident.
Parmi les autres intervenants, mentionnons l’ancien homme politique Peter Abetz et le Dr Wai-Ling Yeung, ancien responsable des études sur la Chine à l’Université Curtin.
Un documentaire révèle l’exportation des violations des droits de la personne
Dans le documentaire, Mme Lin joue Sonia Zhao, qui est recrutée comme enseignante par un Institut Confucius (IC) en Chine et qui sera envoyée au Canada pour enseigner dans une de ces structures. Pendant sa formation en Chine, on a demandé à Zhao d’éviter des sujets tels que le massacre de la place Tiananmen, le Tibet et le Falun Gong durant les cours.
Le film explore comment le réseau d’Instituts Confucius du PCC a activement étendu la persécution de groupes tels que le Falun Gong en stipulant que ses membres ne peuvent pas obtenir d’emploi dans les IC. Il explore également comment les IC infusent la propagande communiste dans le programme d’enseignement, par exemple en enseignant aux enfants des chansons qui font l’éloge du PCC.
Alors que le PCC tente d’exporter sa propagande vers l’Occident, il a en même temps interdit les échanges portant sur les idéologies occidentales et la démocratie dans les salles de classe chinoises, a dit Mme Lin. Ce n’est pas seulement dans les universités, mais aussi dans les écoles primaires et secondaires, a-t-elle ajouté.
Joseph Poprzeczny, journaliste et chroniqueur dans le domaine de la politique et de l’éducation depuis 30 ans, a déclaré que les IC font partie d’un « sinistre stratagème utilisé par Pékin contre le peuple australien et aussi contre le peuple chinois, dénigrant ainsi leur propre tradition ».
M. Poprzeczny, qui était dans l’audience, a dit que visionner le film Au nom de Confucius avait été très instructif. « J’ai toujours soupçonné que les Instituts Confucius avaient ce que j’appelle un programme caché, un but secret », a-t-il dit.
Action visant à bloquer les instituts Confucius
Au nom de Confucius suit l’histoire de la défection de Mme Zhao et sa plainte au Tribunal des droits de la personne de l’Ontario concernant les critères d’embauche discriminatoires de l’institut. Ses actions ont mené à la première fermeture d’un institut Confucius sur un campus universitaire nord-américain.
L’histoire atteint un moment décisif avec l’annulation des plans du Conseil scolaire de Toronto pour le plus grand institut Confucius du monde. Les protestations des parents et des résidents locaux ont alimenté les audiences et les débats publics, qui ont abouti à la décision du Conseil de faire annuler l’installation de l’IC prévue.
L’Université d’Australie-Occidentale (University of Western Australia, UWA) est la seule université de l’État qui accueille un institut Confucius. Dans les écoles de cet État, cependant, il y a plus de 40 cours actifs liés à l’Institut Confucius, selon le site Web de l’UWA.
M. Poprzeczny, qui a été directeur de recherche à la Chambre de commerce de Perth, a déclaré qu’il est nécessaire d’exposer constamment les véritables intentions du PCC, qui utilise des outils de « soft power » (pouvoir doux) tels que les instituts Confucius afin d’empêcher sa percée dans les sociétés démocratiques occidentales.
« Je crois qu’ils ont un contrat secret qui n’a jamais été dévoilé », a dit M. Poprzeczny, faisant référence aux parties présumées clandestines des contrats commerciaux conclus entre les IC et les universités occidentales qui ne sont jamais rendues publiques.
« J’aimerais exposer[ce contrat secret] moi-même », a-t-il ajouté.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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