Le prélèvement forcé d’organes à vif peut vous faire penser aux films d’horreur, mais ne vous y trompez pas, le Parti communiste chinois, en collaboration avec les hôpitaux chinois, s’engage exactement dans cette voie, comme le révèle un documentaire effrayant tourné en Chine sous couverture. Voici comment on a pu documenter les faits :
Trois cinéastes sud-coréens se sont rendu en 2018 dans un hôpital anonyme de la ville de Tianjin, dans le nord-est de la Chine, dans le but de mener une enquête secrète pour le documentaire intitulé Le côté sombre de la transplantation touristique en Chine : tuer pour vivre (The Dark Side of Transplant Tourism in China : Killing To Live), diffusé le dans la semaine du 15 novembre 2017 sur la chaîne Chosun dans son émission Investigation 7.
D’après les images, leur enquête s’est déroulée au Premier Hôpital central de Tianjin, la destination numéro un pour les touristes sud-coréens en quête d’une transplantation, et l’hôpital le plus fréquenté et le plus acclamé du pays pour les transplantations.
Tués sur demande
Sous couvert d’anonymat, prétextant de s’enquérir au nom d’un patient sud-coréen du pays, le journaliste, s’informe des temps d’attente auprès d’une infirmière parlant coréen à l’hôpital de Tianjin.
L’infirmière répond au journaliste que les temps d’attente peuvent être très courts voire une semaine, ou tout au plus entre deux semaines et 50 jours.
Ces chiffres sont impossibles à suivre ailleurs dans le monde, où les temps d’attente pour les organes vitaux sont mesurés en années et non en jours.
De plus, l’infirmière ajoute que si un patient donne 10 000 yuans (environ 1 268 € ou 1 440 $ US) à l’organisme de bienfaisance de l’hôpital, il peut accélérer davantage le temps d’attente.
Comment davantage d’argent pourrait-il accélérer le temps d’attente ?
N’est-ce pas que des gens sont tués sur demande pour leurs organes juste avant la transplantation prévue ? Du moins, c’est ce qu’ont confirmé des témoins oculaires, d’anciens travailleurs hospitaliers et des enquêteurs indépendants.
Prenons par exemple le cas de Xue Yanlin Fuyang, qui, selon un rapport du China Times du 17 mai 2006, a reçu 2 reins dans les 48 heures après avoir payé 220 000 yuans (environ 27 500 € ou 31 660 US $).
« …massacres importants de prisonniers d’opinion »
L’infirmière informe le journaliste que trois transplantations de reins et quatre de foie avaient été réalisées la veille. S’il s’agit du volume quotidien moyen de transplantations à l’hôpital, cet établissement aurait donc une activité annuelle d’environ 2 500 transplantations ; cet hôpital de 500 lits en fait beaucoup plus.
Une preuve irréfutable de prélèvements forcés d’organes, détaillée dans le rapport Bloody Harvest / The Slaughter : Une mise à jour indique que le Centre oriental de transplantation d’organes du Premier hôpital central de Tianjin effectue environ 6 000 transplantations par an. [Réf : le dernier rapport Bloody Harvest / The Slaughter : an Update actualise et complète le rapport précédent publié par MM. Matas et Kilgour en 2006 : Bloody Harvest (n.d.t. : Massacres meurtriers), ainsi que le livre de M. Gutmann de 2014 : The Slaughter]
Il ne s’agit que d’un seul hôpital parmi bien d’autres.
En fait, le rapport susmentionné indique que 60 000 à 100 000 greffes sont effectuées en Chine chaque année.
D’où viennent tous ces organes facilement obtenus ?
Selon le co-auteur du rapport, David Matas, qui est un avocat international spécialisé dans les droits de l’Homme et candidat au prix Nobel de la paix 2010 :
« La conclusion finale de cette mise à jour et de nos travaux précédents informe que la Chine s’est engagée dans le massacre de prisonniers d’opinion, principalement de pratiquants des exercices spirituels du Falun Gong, mais aussi de Ouïghours, de Tibétains et de certains chrétiens sous couverture, afin d’obtenir des organes pour des transplantations. »
Organes des jeunes
Le journaliste pose toutes sortes de questions à l’infirmière, mais la réponse la plus déconcertante fut invraisemblablement la question de savoir si son « patient » pouvait recevoir l’organe d’un jeune.
À cela, l’infirmière révèle que seuls les organes de jeunes gens sont prélevés.
De plus, il est bien connu que les hôpitaux chinois prélèvent les organes des prisonniers d’opinion alors qu’ils sont toujours en vie.
Alimenté par le tourisme de transplantation
Après cet échange glacial, l’infirmière continue à faire visiter l’hôpital au journaliste, en lui montrant les salles, et une aile surtout réservée aux étrangers.
Ils passent devant une pièce bien aménagée dédiée à un patient du Moyen-Orient, dont les frais d’opération sont « pris en charge par le consulat ».
Un hôtel de 16 étages situé à proximité où séjournent les familles des patients greffés, explique l’infirmière, appartient à l’hôpital et a été construit en fonction du besoin.
Dans cet hôtel, il y a tout un étage réservé aux patients sud-coréens, apprend le journaliste lors d’un échange avec un patient sud-coréen.
L’industrie de la transplantation est très lucrative pour le régime chinois. Les sites web des hôpitaux indiquent ouvertement le prix des organes – le prix d’un cœur vaut entre 113 000 et 140 000 € (130 000 et 160 000 $ US), celui d’un rein 54 000 € (62 000 $), celui du foie entre 85 000 et 113 000 € (98 000 et 130 000 $), celui des poumons entre 131 000 et 148 000 € (150 000 et 170 000 $), et celui de la cornée, 26 000 € (30 000 $).
Un ancien employé du Premier hôpital central de Tianjin dénonce
Les conversations qui ont été filmées clandestinement à l’hôpital coïncident avec de nombreux témoignages de dénonciateurs qui ont rendu public le prélèvement forcé d’organes.
Un ancien employé du Premier hôpital central de Tianjin a envoyé un courriel à Epoch Times en 2016, déclarant : « Beaucoup de demandeurs de transplantation étrangers sont venus en Chine à la recherche d’un foie ou d’un rein. La majorité de ces étrangers étaient des Sud-Coréens. »
Les médecins coréens envoient depuis un certain temps leurs patients en Chine pour des transplantations d’organes. Après avoir appris la nouvelle du prélèvement forcé d’organes, certains médecins ont cessé de recommander la Chine à leurs patients, ce que les cinéastes ont découvert après avoir interrogé des médecins dans deux hôpitaux de Séoul. D’autres médecins, cependant, continuent la pratique.
« Un médecin sud-coréen bien connu, qui possède l’un des plus grands hôpitaux de Corée du Sud, présenterait ses patients à un intermédiaire », poursuit l’ancien travailleur anonyme. « Cet intermédiaire enverrait ces patients à l’hôpital de Tianjin. »
Il y avait aussi l’ancien gardien de prison, qui s’est présenté comme témoin oculaire pour raconter l’ablation forcée du cœur d’une femme à l’Hôpital général du commandement militaire de Shenyang.
Après avoir quitté la Chine au risque de sa vie, le 18 avril 2006, une ancienne employée d’hôpital, Annie (alias), s’est présentée pour témoigner. Elle a dénoncé son ex-mari, un chirurgien de qui elle a divorcé après qu’il lui eut avoué avoir soustrait de force les cornées de 2 000 pratiquants de Falun Gong, dont les corps furent incinérés par la suite.
Le reportage accablant filmé par les cinéastes sud-coréens s’ajoute aux preuves de plus en plus nombreuses de l’existence du syndicat de prélèvements forcés d’organes du Parti communiste chinois.
Regardez l’exposé ci-dessous sous-titré en anglais :
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