Invité de Léa Salamé dans la matinale de France Inter ce mardi, Thierry Ardisson a profité de l’occasion pour répondre aux critiques exprimées par Charline Vanhoenacker à l’encontre de l’émission qu’il a animée pendant treize ans.
Il y a deux jours, l’animatrice de l’émission Par Jupiter !, diffusée sur France Inter du lundi au vendredi, avait affirmé dans les colonnes du Parisien qu’elle était « ravie » de l’arrêt du programme télévisé présenté depuis plus de dix ans par Thierry Ardisson, estimant que « c’était très putassier ». « Il n’y a pas une semaine où on ne s’est pas moqué de lui », avait-elle ajouté.
Des critiques qui ont évidemment déplu au principal intéressé, celui-ci ne s’étant pas privé de lui répondre en direct lorsque l’occasion s’est présentée le 25 juin.
« Ce que Charline ne sait pas, c’est qu’il n’y a pas de quoi se réjouir, puisque ça met cent personnes au chômage », commence Thierry Ardisson. « Comme vous êtes de gauche, j’imagine que ça doit vous embêter beaucoup, vous aimez les gens », poursuit l’animateur.
« Putassier, c’est un compliment pour vous, Thierry »,rétorque alors son interlocutrice avec ironie. Une saillie qui a fait sortir le septuagénaire de ses gonds : « Pas du tout, pour moi ce n’est pas un compliment, je vous ai connue beaucoup plus drôle. »
« Se réjouir de l’arrêt d’une émission, surtout une émission qui essaye encore d’élever un peu le débat – même si elle ne l’élève pas au plus haut niveau –, je ne comprends pas votre attitude », observe Thierry Ardisson.
« Et ce qu’il faut dire aussi, c’est que Charline a essayé de faire de la télévision, ça a duré quinze jours. J’ai fait trente-quatre ans de télévision, avec un certain succès, donc les leçons de Charline, j’en ai rien à foutre ! », a-t-il ensuite asséné sèchement.
« Faute de finance et d’exigence, la Télévision s’éteint »
La dernière émission des Terriens a été diffusée le samedi 15 juin sur la chaîne C8. Une histoire longue de plus de dix ans dont l’épilogue a laissé un goût amer à Thierry Ardisson. La veille de la diffusion du dernier numéro, il n’a d’ailleurs pas hésité à exposer les conditions dans lesquelles s’est déroulé son départ ni à régler ses comptes avec Vincent Bolloré, principal actionnaire du groupe Vivendi qui détient Canal + et sa filiale C8.
« Abandonner l’idée d’une émission écrite, tournée, montée et mixée, c’est ce à quoi m’obligeait la réduction de moitié d’un budget qui pourtant n’avait pas été réévalué depuis la première de ‘Salut les Terriens’, il y a treize ans… J’ai refusé », écrit l’homme de télévision dans une tribune relayée par Le Figaro.
« Quand le propriétaire du groupe auquel vous livrez une émission depuis 13 ans vous demande la même chose pour la saison suivante pour la moitié du prix, et que ce n’est pas négociable, vous êtes ‘viré’. C’est le mot. Il y a 13 ans, Patrick de Carolis me virait de France 2, aujourd’hui, Vincent Bolloré me vire de C8. Sans préavis », poursuit Thierry Ardisson.
Et l’animateur de mettre en garde les patrons de chaînes : « Attention, faute de finance et d’exigence, la Télévision s’éteint. »
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