Passionné par l’agroforesterie, un agriculteur du nord-Finistère a décidé de planter des arbres pour lutter contre la sécheresse qui sévit de plus en plus souvent. Une technique que les paysans d’autrefois utilisaient, avant que le modèle agro-industriel des années 70 ne coupe de nombreux arbres sur les parcelles.
Jean-Yves Masson est éleveur de vaches laitières et producteur de légumes. Basé à Saint-du-Doigt, dans le Finistère, il s’est mis à l’agroforesterie afin de lutter contre l’assèchement des sols, ainsi que le rapporte France 3 Bretagne.
« Avant on abattait les arbres pour agrandir les parcelles »
L’éleveur considère que pour lutter contre ce phénomène récurrent des sécheresses, l’agroforesterie est une solution idéale et respectueuse. Et cet exploitant n’est pas le seul à pratiquer cette technique dans le département.
Cette pratique, qui associe arbres, cultures et animaux sur un même terrain, permet ainsi de garder les cultures et les vaches au frais. « Avant on abattait les arbres pour agrandir les parcelles. Faire le chemin inverse, c’est une solution durable au profit des générations futures », précise-t-il, désireux également de laisser à ces dernières un patrimoine forestier.
Il a planté 350 arbres « à raison d’un arbre tous les six mètres »
Pas moins de 350 arbres viennent d’être plantés, « à raison d’un arbre tous les six mètres, ça représente deux kilomètres de rangées », précise l’agriculteur, ajoutant qu’ils ont été plantés « dans le sens Nord-Sud ». Avec lui, rien n’a été laissé au hasard. « Quand le soleil se lève, on va pouvoir conserver un maximum de rosée sur l’herbe pour qu’elle sèche moins. Pareil au moment du coucher de soleil : l’ombre sera portée le plus loin possible sur les champs », détaille-t-il à France 3.
Il explique avoir même planté du mûrier blanc et du frêne. Car si un jour ses vaches n’ont plus rien à manger à cause d’une trop forte sécheresse, elles pourront alors se nourrir des feuilles de ces deux variétés. « Il suffira de couper les branches », indique l’expert en la matière.
L’arbre, qui conserve l’eau autour de lui, a la faculté d’aller la chercher « en profondeur avec ses racines », précise encore l’éleveur, ajoutant que ses feuilles, « apportent des oligo-éléments au sol » lorsqu’elles tombent à l’automne. L’homme souligne avoir aussi planté des aulnes car ils peuvent « prendre l’azote de l’air et le restituer dans ses racines », créant ainsi une « symbiose entre l’arbre et les cultures ».
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