Des plaintes pour mauvaise conduite visant la Première ministre finlandaise Sanna Marin ont été classées sans suite vendredi, après la diffusion cet été d’une vidéo la montrant en train de s’amuser avec des amis.
Le chancelier de la Justice finlandais dont la mission est d’examiner la légalité de l’action des membres du gouvernement, « ne voit aucune raison de suspecter la Première ministre de conduite illégale dans le cadre de ses activités ou d’avoir négligé ses fonctions officielles », a-t-il annoncé dans un communiqué.
Plusieurs dizaines de plaintes avaient été adressées au chancelier après la fuite fin août, sur les réseaux sociaux, d’une vidéo montrant la dirigeante de 36 ans dansant et s’amusant avec des amis et des célébrités locales.
L’affaire avait fait le tour du monde et soulevé tant la question du comportement des dirigeants dans leur vie privée que celles d’accusations jugées excessives portées contre les femmes au pouvoir.
Un comportement « inapproprié »
Les requêtes accusaient notamment la plus jeune cheffe de gouvernement d’Europe de n’être pas en état de travailler « à cause d’une consommation d’alcool », d’avoir un comportement inapproprié pour une Première ministre ou encore d’avoir nui « à la réputation et à la sécurité » de la Finlande.
Mais le chancelier de la Justice a estimé que les plaintes n’avaient pas pu établir la violation d’une « fonction officielle spécifique ».
Pour que les plaintes soient recevables pour enquêter sur la vie privée d’une Première ministre, elles auraient dû établir « un lien juridique pertinent avec l’action officielle d’un ministre », estime le responsable.
Quant aux « aspects moraux et sociaux » de la vie privée d’un membre du gouvernement, il s’agit de la « responsabilité du Parlement », a-t-il souligné.
« La responsabilité politique est également évaluée régulièrement lors des élections démocratiques », a-t-il pointé.
Une image abîmée
Pour se laver de tout soupçon après la vidéo, la dirigeante social-démocrate avait fait un test de dépistage de stupéfiants – qui s’était révélé négatif.
Mais la polémique s’était renforcée quelques jours plus tard après la publication d’une photo de deux femmes soulevant leur haut lors d’une fête organisée en juillet à la résidence, contraignant Sanna Marin à s’excuser.
La jeune dirigeante avait déjà été critiquée pour une sortie en boîte de nuit en 2021 avant qu’on ne parvienne à l’informer qu’elle était cas contact au Covid-19.
En poste depuis 2019, la Première ministre doit tenter d’obtenir un nouveau mandat au terme des prochaines élections législatives en avril.
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