La plainte pour viol et violences d’une détenue de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Merogis (Essonne) contre une surveillante a été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » fin décembre, a indiqué mercredi le parquet d’Évry, sollicité par l’AFP.
La détenue, âgée de 22 ans au moment des faits, accusait une surveillante de l’avoir violée en lui « insérant des doigts dans son vagin » lors d’une fouille pour possession de téléphone, en décembre 2021.
La plainte pour viol et violences
La jeune femme, en détention provisoire depuis mai 2021 pour complicité de vol à main armée, affirme aussi qu’avant cette fouille plusieurs surveillantes l’avaient plaquée violemment contre une porte et contre un mur, assurant pour sa part ne pas avoir été agressive.
Des faits pour lesquels elle a porté plainte pour viol et violences volontaires, entraînant l’ouverture d’une enquête par le parquet d’Évry au printemps 2022.
Une autre version des surveillantes
Le compte-rendu d’incident rédigé par les surveillantes donnait une autre version. Selon elles, la détenue avait tenté de mettre un téléphone dans ses parties intimes. Ne voulant pas le remettre aux agents pénitentiaires, une fouille corporelle avait été réalisée et le téléphone avait été retrouvé dans le pantalon.
« Nous nous attendions à ce classement et nous nous réjouissons enfin de la saisine prochaine d’un magistrat indépendant qui étudiera sans nul doute l’ensemble des éléments qui démontrent que ma cliente a été victime d’agissements graves, humiliants et surtout illégaux », a réagi auprès de l’AFP l’avocate de la détenue, Me Marie Violleau, qui va déposer plainte avec constitution de partie civile.
La désignation d’un juge d’instruction est quasi-automatique avec ce type de plainte.
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