Fleury-Mérogis: un détenu «au lourd passif criminel» attaque un surveillant à l’arme blanche et le blesse au visage

Par Emmanuelle Bourdy
22 juin 2023 14:05 Mis à jour: 22 juin 2023 14:05

Ce lundi 19 juin, un surveillant pénitentiaire a été violemment agressé par un détenu, à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Blessé au visage, le surveillant a été hospitalisé. En soutien, ses collègues ont débrayé ce mardi.

L’agression a eu lieu ce lundi soir, lors de la distribution du repas, au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Un détenu, connu pour son profil violent, a attaqué un surveillant avec une lame artisanale, relate Actu Essonne selon une information provenant de source pénitentiaire.

Une plaie « de la joue à la lèvre »

La source précise que le surveillant a été blessé au niveau du visage, « de la joue à la lèvre qu’il a coupée en deux ». Il a aussitôt été emmené à l’hôpital et opéré durant la nuit.

Ce détenu avait déjà « asséné plusieurs coups de poings à son avocat lors d’un entretien », raison pour laquelle il avait été « placé au quartier disciplinaire le 24 mai dernier », purgeant ainsi sa « punition administrative », rapporte encore la source pénitentiaire à nos confrères.

Un appel au débrayage a été lancé par le syndicat FO Justice, pour protester contre cette violente agression et soutenir la victime. Les agents se sont réunis devant les portes de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dès 6 heures du matin ce mardi.

La « sécurité physique et psychologique des personnels » mise à mal

« Chargé d’un lourd passif criminel, condamné à trente ans ferme pour des faits de meurtre et tenant des propos meurtriers lors de ses différents entretiens, ‘ce voyou’ est connu de notre administration pour de multiples agressions en détention. Cet ‘incontrôlable’ était placé au sein de l’unité dédiée aux détenus violents », rappelle le syndicat dans un communiqué ce 19 juin.

Pointant encore la « sécurité physique et psychologique des personnels » mise à mal, FO Justice a indiqué qu’elle « restera vigilante sur le message de fermeté envoyé tant au niveau de l’administration que du judiciaire à cette frange de la voyoucratie qui semble être allergique aux personnes dépositaires de l’autorité publique ».

Un syndicaliste a abondé dans ce sens, toujours auprès d’Actu Essonne, déplorant « un métier difficile qui n’est pas assez reconnu », avec de nombreux « problèmes de recrutement » et s’indignant des « agressions » perpétrées à l’encontre des surveillants pénitentiaires.

Le ministère de la Justice n’avait toujours pas répondu aux sollicitations de nos confrères, ce mardi 20 juin après-midi.

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