ACTUALITÉS

Force ouvrière: le train de vie très dépensier des cadres du syndicat

novembre 12, 2018 18:26, Last Updated: novembre 13, 2018 19:02
By

Après le scandale du fichier controversé sur ses cadres et à dix jours de l’élection d’un nouveau secrétaire général, Force ouvrière était traversée lundi par un autre sujet de tensions dans un climat délétère: ses comptes financiers et les notes de frais de ses dirigeants.

En 2017, les 13 dirigeants du troisième syndicat français avaient présenté 388 683 euros de note de frais (hôtels, loyers, trains…), assure lundi Le Parisien, qui donne aussi les détails sur la rémunération des deux anciens dirigeants de FO, Pascal Pavageau et Jean-Claude Mailly.

M. Pavageau, qui a démissionné du poste de secrétaire général mi-octobre après la révélation de l’existence d’un fichier sur les cadres du syndicat, a présenté des notes de frais pour un montant total de 50 836,05 euros, contre près de 50 000 euros en 2016. Les frais de son prédécesseur, M. Mailly, se sont montés à 34 000 euros, contre 32 000 en 2016.

L’information a été vivement contestée dans l’après-midi par le bureau de la confédération, constitué d’une partie des dirigeants cités par Le Parisien. Dans un communiqué, ils dénoncent « un amalgame », une « campagne de dénigrement » et une « calomnie diffamatoire ». Le bureau « s’étonne » également que « de telles informations, détaillées, bien qu’erronées ou (…) prêtant à confusion, et manifestement contenant des données personnelles, soient ainsi publiquement à nouveau diffusées ». 

La confédération est traversée par une crise depuis un mois, après la révélation de la constitution d’un fichier interne sur ses cadres qui a poussé Pascal Pavageau à démissionner.

Ce scandale a remis au goût du jour les divisions au sein de ce syndicat, composé d’une base hétéroclite d’adhérents (trotskistes, anarchistes, « réformistes », politiquement de gauche, de droite voire d’extrême droite ou sans étiquette). Signe de vives tensions internes, trois candidats se sont présentés au poste de secrétaire général, une première pour ce syndicat septuagénaire.

« Après ça, comment voulez-vous défendre un salarié qui touche le smic? », a-t-il réagi. De son côté, M. Mailly a démenti ces montants et assuré qu’il touchait « dans la dernière période » de son mandat 5 200 euros net par mois.

Interrogée sur Public Sénat lundi, Muriel Pénicaud a souligné qu’une organisation syndicale « se doit d’être transparente, équitable ». « S’il y a des dérives, il faudra qu’elles soient corrigées », a ajouté la ministre du Travail.

LG avec AFP

Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires

EN CE MOMENT :

Gilet jaune sur le tableau de bord : risquez-vous une contravention pour protester de cette manière ?

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER