Idriss Sihamedi, le fondateur de BarakaCity, a été condamné en appel à 3000 euros d’amende pour avoir insulté la journaliste Zineb El Rhazoui.
Driss Yemmou, alias Idriss Sihamedi, devra payer une amende de 5000 euros, dont 2000 avec sursis, pour injures racistes envers la journaliste et militante anti-islamiste Zineb El Rhazoui. Il avait en effet écrit de nombreux tweets injurieux envers elle, en raison de ses propos sur le voile.
Condamné pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion »
Le fondateur de BarakaCity avait qualifié la plaignante d’« arabe de service » et de « chien caressé par ses maîtres » sur Twitter. Il avait également mentionné : « J’espère qu’elle sera constipée jusqu’au silence. » De plus, il avait divulgué des informations personnelles de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, publiant « une photographie de la boîte aux lettres de la famille ainsi qu’un courrier en recommandé volé », rapportent nos confrères.
Driss Yemmou a été condamné ce mercredi 16 février, par la Cour d’appel de Paris, pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion », à 5000 euros d’amende dont 2000 avec sursis. La cour a légèrement aggravé la peine prononcée en première instance (mars 2021), l’amende qu’il devait alors s’élevant à 3000 euros. Tout comme en première instance, il devra aussi payer 3000 euros de frais de justice à Zineb El Rhazoui, ainsi que 1500 euros de dommages et intérêts. Sur Twitter, la plaignante s’est dite « soulagée » que justice ait été rendue.
Driss Yemmou également impliqué dans deux autres affaires de cyberharcèlement
Deux autres jugements attendent Driss Yemmou. Le premier concerne une affaire de cyberharcèlement, toujours envers Zineb El Rhazoui et dans lequel il avait été relaxé en première instance par le tribunal correctionnel de Paris, le 15 janvier 2021. Il est également concerné par une autre plainte, toujours pour cyberharcèlement, initiée par la chroniqueuse de RMC Zohra Bitan.
À la suite de l’assassinat de Samuel Paty, le gouvernement avait accusé Driss Yemmou « d’inciter à la haine » et de « justifier des actes terroristes ». Son ONG, BarakaCity, avait alors été dissoute par décret en octobre 2020.
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