La Fédération française de football (FFF) a démenti que le match Angers-Monaco samedi en Ligue 1 ait été interrompu dans le but de permettre à des joueurs de rompre le jeûne du ramadan, alors que certains responsables politiques de droite et d’extrême-droite ont dénoncé une atteinte à la laïcité.
« Les joueurs ont profité d’un arrêt de jeu quand un joueur était blessé pour manger », a expliqué à l’AFP un porte-parole de la FFF, dont les règlements interdisent toute pause au cours d’une partie qui serait en lien avec un motif religieux – contrairement à l’UEFA ou à la Premier League anglaise qui permettent aux joueurs qui le souhaitent de rompre le jeûne du ramadan pendant un match.
Le match a été arrêté à la 13e minute par l’arbitre Willy Delajod après la blessure de l’Angevin Himad Abdelli. Plusieurs joueurs des deux équipes ont alors mangé et bu.
Cette séquence a provoqué l’indignation de quelques responsables politiques. « Match de foot interrompu à cause du ramadan : inacceptable. Plutôt que de soutenir le port du voile dans le sport, la ministre des Sports doit faire respecter la laïcité », a écrit sur X le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez.
Un acte pour « diviser » et « fracturer »
« C’est un vrai grand moment de rupture avec notre projet français », a déclaré de son côté l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy sur Sud Radio, allant jusqu’à y voir « une volonté de diviser et de fracturer la communauté nationale qui vient notamment de l’agenda islamiste » et mettant en garde contre « l’entrisme islamiste dans le monde du sport ».
Le député RN de la Somme Matthias Renault a lui adressé une lettre à la FFF et estimé sur X que l’interruption de la rencontre « violait le principe de neutralité et de laïcité en vigueur sur un terrain de foot ».
De son côté, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a fait savoir par son service de presse qu’elle avait « pris connaissance des explications de la FFF, qui a clarifié le fait que l’interruption du match qui opposait Angers à Monaco samedi 15 mars dans le cadre de la 26e journée de Ligue 1 était due à une blessure, et non à la rupture du jeûne du ramadan ».
La ministre, ajoute-t-on de même source, rappelle que « l’organisation d’un arrêt de jeu pour motif religieux, comme la rupture du jeûne, serait interdit car contraire à l’exigence de neutralité qui s’impose aux fédérations sportives chargées d’une mission de service public ».
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