Les Bleues, sans leur capitaine et leader Wendie Renard blessée, se sont qualifiées en quart de finale du tournoi olympique grâce à une triste victoire (2-1) contre la Nouvelle-Zélande, mais portées par Marie-Antoinette Katoto, encore une fois double buteuse.
Malgré leur manque de certitudes, elles terminent en tête de leur groupe et retrouveront samedi en quart à Nantes le Brésil, parmi les meilleurs troisièmes, contre qui elles avaient gagné (2-1) l’année dernière à la Coupe du monde en Australie en phase de groupes.
Cette phase de groupes s’annonçait largement abordable pour les joueuses d’Hervé Renard, qui quittera la sélection à la fin des JO.
Mais après une victoire dans la douleur contre la Colombie (3-2) alors qu’elles menaient 3-0 à la pause, et une défaite inquiétante contre le Canada (2-1), les Bleues se devaient de l’emporter.
Inquiétantes dans le jeu, elles ont de nouveau été bousculées mercredi soir, sous le ciel menaçant puis la pluie de Lyon.
Les Bleues se devaient de l’emporter
Devant environ 30.000 personnes et sous les yeux de Wendie Renard, forfait à cause d’une blessure au quadriceps de la cuisse gauche, elles ont produit une copie fade, se mettant encore en danger toutes seules.
Elles ont concédé l’égalisation (1-1, 42e), venue de nulle part, sur une frappe lointaine de Kate Taylor, seule à 30 mètres, et très mal négociée par Pauline Peyraud-Magnin, alignée dans les buts après sa blessure au visage face au Canada. Un but encaissé sur le premier tir de la Nouvelle-Zélande, 28e au rang mondial et assez faible dans le jeu.
Se compliquer la tâche a donc été le maître-mot de ce début de tournoi, alors que la médaille est l’objectif minimum d’Hervé Renard et de la Fédération.
Jusque-là, les coéquipières d’Amandine Henry, capitaine du soir après avoir très peu joué, maitrisaient les débats sur un rythme assez lent, face à une équipe très loin au pressing.
« C’est à elles d’aller chercher dans leurs tripes », avait lancé Hervé Renard à la veille de ce match, devenu crucial pour se qualifier, alors même que le Canada a été sanctionné d’un retrait de six points à cause d’une affaire d’espionnage.
Katoto avec un doublé, meilleure buteuse du tournoi avec cinq réalisations
Avec un nouveau doublé (22e, 49e), d’abord de la tête puis du pied gauche, Katoto a encore une fois porté son équipe et est devenue la meilleure buteuse du tournoi avec cinq réalisations.
« Marie (Katoto) de par son efficacité, elle emmène les autres avec elle. Il lui suffit de pas beaucoup d’occasions pour marquer. Elle est dans une belle forme », a souligné Hervé Renard, saluant la « force collective » qui avait manqué jusque-là à son groupe.
La buteuse est indispensable à ces Bleues depuis une semaine, grâce à une efficacité retrouvée. A l’inverse, Delphine Cascarino a trouvé trois fois les montants (41e, 54e, 59e) et est resté muette dans son stade qu’elle quitte pour les Etats-Unis.
« On voulait faire deux belles mi-temps »
« On voulait faire deux belles mi-temps, c’est chose faite, je suis très contente », a souligné la double buteuse du soir ajoutant que « le contenu et l’état d’esprit ont été bons ». Cette fois, « il n’y a pas eu de relâchement ».
Après avoir procédé à trois changements en mettant Diani, Dali et Toletti sur le banc, le technicien, qui avait remis sa chemise blanche, aura été rassuré par la deuxième période, meilleure que celles des deux premiers matches. Pas assez pour enflammer le public qui a préféré donner de la voie pour le nageur français Léon Marchand, couronné une troisième fois durant le second acte.
Il faudra rester sur cette victoire pour les Bleues, avant de retrouver le Brésil, dont elles connaissent par coeur le pressing et le jeu agressif.
La mauvaise nouvelle vient de Sakina Karchaoui, sortie en toute fin de match, qui a ressenti une pointe en haut de la cuisse gauche, a-t-elle glissé en zone mixte.
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