L’équipe de France s’est inclinée dimanche (2-1) contre le Canada, sa bête noire aux Jeux olympiques engluée dans une affaire d’espionnage, et jouera sa qualification pour les quarts de finale mercredi contre la Nouvelle-Zélande.
Pressées tout au long du match par les Canadiennes, les Françaises ont sombré en toute fin de rencontre au bout du temps additionnel sur un but de Vanessa Gilles, la défenseuse canadienne de l’OL (90+12).
Les Bleues n’ont toujours pas conjuré le sort face aux Canadiennes, leurs plus terribles adversaires aux Jeux olympiques après leurs défaites en 2012 (1-0 pour la médaille de bronze) et en 2016 (1-0 en quart de finale).
Incapables de prendre le dessus, bousculées du début à la fin du match
Elles ont été incapables de prendre le dessus, bousculées du début à la fin du match.
Empêtrées dans une sombre affaire d’espionnage d’un entraînement à huis clos des Néo-Zélandaises qui leur a valu un retrait de six points, les Canadiennes étaient condamnées à gagner pour espérer se qualifier.
Avec deux victoires et, donc, zéro point, les championnes olympiques peuvent encore rêver d’un quart de finale, et peuvent aussi faire appel de leur sanction.
Dans le jeu, les Nord-Américaines, agressives au pressing et gênant les Bleues, n’ont pas semblé perturbées par cette sanction et ce contexte lourd.
En fin de première période, Marie-Antoinette Katoto a pourtant cru sortir les siennes de ce traquenard grâce à un beau numéro dans la surface et à la suite d’un beau mouvement à trois avec Kadidiatou Diani et Kenza Dali (1-0, 42e).
« Il va falloir se dire les choses »
Mais en toute fin de match, la Parisienne a manqué un nouveau doublé après celui contre la Colombie, en n’ajustant pas assez à bout portant (90+10).
Comme un symbole, ce manqué a été suivi du but vainqueur des Canadiennes.
Alors que mercredi contre la Colombie (3-2), elles n’avaient réalisé qu’une seule période réussie (la première), les coéquipières de Wendie Renard, sortie blessée à la cuisse (72e), ont cette fois péché dans le jeu tout au long du match.
« On doit reparler foot avant de parler mental, il y a trop d’erreurs techniques », a déclaré Kenza Dali, le visage fermé. « Il va falloir se dire les choses », a-t-elle insisté.
« l’impression qu’on fait toujours les mêmes erreurs »
« J’ai l’impression qu’on fait toujours les mêmes erreurs », a de son côté commenté Sakina Karchaoui.
Devant les 20.000 spectateurs du stade Geoffroy-Guichard, la rencontre a viré au cauchemar quand sur le but de l’égalisation des Canadiennes (1-1, 58e), la gardienne des Bleues, Pauline Peyraud-Magnin, a été blessée à la pommette, touchée au visage par le pied de sa défenseuse Griedge Mbock.
Sortie sur civière, elle souffre d’une entaille à l’oeil droit, selon le staff des Bleues.
Dans la foulée, les Bleues ont perdu leur capitaine Wendie Renard, victime d’une béquille au quadriceps, selon Hervé Renard. La taulière a tenté de revenir quelques minutes sur le terrain avec un bandage, en boitant bas, avant de demander son remplacement.
Les blessures s’accumulent du côté des Bleues, après celle de la meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France, Eugénie Le Sommer
Touchée aux adducteurs lors de l’entraînement vendredi, elle était réserviste dimanche, aperçue assise sur une glacière lors de l’échauffement d’avant-match.
Alors que le rythme du tournoi olympique est dense, avec un match tous les trois jours et un groupe de 18 joueuses avec quatre réservistes, les Tricolores souffrent physiquement.
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