Il n’est jamais rassasié: Kylian Mbappé a bouclé l’ultime rendez-vous de la saison en se muant une nouvelle fois en sauveur de l’équipe de France, offrant sur penalty la victoire contre la Grèce (1-0), vendredi, pour se rapprocher encore un peu plus de la légende Michel Platini au classement des buteurs bleus.
L’attaquant du PSG en a profité pour porter son compteur à 54 réalisations en 2022-2023, à égalité avec son grand rival Erling Haaland, et n’est plus qu’à une unité de Platini avec son 40e but en sélection. Une statistique loin d’être anodine pour un joueur si soucieux de sa trace dans l’histoire.
Mbappé termine donc cet exercice pas comme les autres sur une belle note après l’avoir marqué de son empreinte durant la Coupe du monde au Qatar avec un titre de meilleur artificier (8) et son triplé légendaire en finale face à l’Argentine. Un dénouement salutaire pour le Kid de Bondy (24 ans) qui s’était surtout distingué durant ce rassemblement des Bleus par son bras de fer avec le PSG et sa décision de ne pas prolonger son contrat au-delà de 2024.
Mbappé sur penalty
Mbappé a effectué une mise au point limpide, même si c’est seulement sur penalty (55e) qu’il a trouvé l’ouverture, après une faute grossière du défenseur grec Konstaninos Mavropanos sur Antoine Griezmann. Il lui a d’ailleurs fallu s’y prendre à deux fois, le gardien grec Odysseas Vlachodimos ayant stoppé sa première tentative avant que l’arbitre espagnol Antonio Mateu Lahoz ne fasse retirer le Français, plusieurs joueurs étant entrés dans la surface avant sa frappe.
Qu’importe pour Mbappé, qui s’était auparavant montré très actif sur son côté gauche fétiche. Si vendredi à Faro contre Gibraltar (3-0), le Parisien était passé complètement à côté de son match, malgré une réalisation sur penalty et un centre à l’origine d’un but contre son camp adverse, cette fois il a été plutôt en jambes, tentant sans cesse de provoquer l’arrière-garde hellène.
Il a même été poussé à deux reprises dans le dos dans la surface de réparation, mais l’arbitre s’est à chaque fois montré inflexible (2e, 26e).
Associé encore en attaque à Kingsley Coman, comme à Faro, et à Randal Kolo Muani, qui a remplacé Olivier Giroud au poste d’avant-centre, Mbappé s’est énormément démené. S’il a eu du mal à combiner avec le joueur de Francfort, surtout en première période, ses relais avec Griezmann ont souvent fait mal aux Grecs.
Un capitaine qui assume totalement son rôle
Mbappé a plutôt peu tiré au but (8e, 81, 90e+6) mais il n’a jamais cessé de harceler les arrières adverses, à l’image de ses débordements (12e, 25e) ou de ce slalom dans la surface contré in extremis (42e). Il aurait en revanche pu mieux négocier sa passe à destination d’Ousmane Dembélé sur un deux contre un après une contre-attaque supersonique (87e).
Promu capitaine avec la retraite de Hugo Lloris après la Coupe du monde, Mbappé ne semble donc pas souffrir de la charge qu’implique cette nouvelle responsabilité, étant capable d’assumer un leadership sur et en dehors du terrain. Quitte à heurter ses supérieurs, comme au PSG ou en équipe de France quand il mène le combat pour renégocier avec la Fédération française de football les accords de droit à l’image en bleu.
« C’est un capitaine qui assume totalement son rôle, explique le sélectionneur Didier Deschamps. Il a la reconnaissance de tous, il ne surjoue pas. Il me fait aussi remonter les demandes des joueurs. Mais ce n’est pas une charge, cela se fait naturellement car il est légitime au sein du groupe. » La définition d’un patron.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.