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Foot: piques, polémiques et petites phrases à la sauce Aulas

mai 8, 2023 12:01, Last Updated: mai 9, 2023 10:48
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Défenseur viscéral de son club et utilisateur compulsif des réseaux sociaux, Jean-Michel Aulas s’est distingué par ses formules ciselées et autres tweets durant ses trois décennies à la tête de l’OL, multipliant les sorties pour parer les coups ou en donner, parfois avec humour.

Fin septembre 2010, après la défaite 1-0 dans le 100e derby contre Saint-Étienne, Aulas tente de calmer les supporters. « Nous avons perdu contre Saint-Étienne pour la première fois depuis seize ans. Nous jouons en Ligue des champions alors que les Stéphanois la disputent sur Playstation », lâche-t-il devant les ultras qui réclament le départ de Claude Puel. « Vous vous laissez influencer par les médias », dit-il, et lance à la foule : « Qui veut prendre ma place ? ».

Il prend à parti un journaliste

En octobre 2010, Aulas peste contre la Une du quotidien sportif L’Équipe, « Drôle de drame », relatant des critiques du capitaine Cris envers l’entraîneur Claude Puel. Il s’invite alors en conférence de presse après un match à Arles-Avignon (1-1) et s’en prend à l’auteur de l’article : « Je voulais lui dire les yeux dans les yeux qu’il s’est trompé, (…) qu’il dit avoir des informations solides, mais qu’elles sont fausses sur toute la ligne. (…) Je trouve le procédé lâche, inique, vous êtes en dehors de l’éthique », accuse le dirigeant avant de quitter la salle en traitant d’« enfoiré » le journaliste, sans répondre à une seule question.

Il traite ses adversaires de Rosbifs

Avant d’affronter le club anglais de Tottenham en 16e de finale de Ligue Europa, en février 2013, Aulas salive devant cette affiche au « parfum de Ligue des champions ». « Cela peut permettre à l’OL de poursuivre un chemin et ce sera tellement formidable que je n’imagine pas un instant qu’on lâche le morceau face à ces Rosbifs », déclare-t-il sur Radio Scoop, une importante station lyonnaise.

L’entraîneur des Spurs, André Villas-Boas, répond poliment : « Cette manière de chambrer dénote que l’OL est aussi très motivé pour relever le défi de jeudi et se qualifier ». Lyon sera finalement sorti par les Londoniens. « Je trace mon chemin, sûr de mes orientations, de mon éthique. Nous ne sommes pas dans une spirale négative mais positive, encore faut-il que la puissance financière ne vienne pas obérer la lucidité des gens qui pratiquent le même sport que les autres ».

En fin de saison 2014-15, Aulas ne digère pas la réduction de la suspension – de quatre matches à trois – pour insultes accordée à Zlatan Ibrahimovic, l’attaquant du Paris SG, propriété du fonds souverain QSI et concurrent de l’OL pour le titre.

Aulas sur Twitter ou à la télé

Le 24 décembre 2017, Aulas se fend sur Twitter d’une pique à l’endroit du président de l’Olympique de Marseille Jacques-Henri Eyraud, ancien président du Groupe Paris Turf, qui a épinglé l’activisme du Lyonnais auprès de l’arbitrage français.

« Juste pour essayer d’excuser JHE de ses propos limites, l’OL et surtout pour les arbitres français, lui dire que dans notre foot français les arbitres sont professionnels et honnêtes. L’habitude d’être proche des paris hippiques a peut-être désorienté JHE ? Joyeux Noël », écrit Aulas.

Passage en commission de discipline

Préférez-vous le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi ou le Guingampais Bertrand Desplat ?, est-il demandé au boss de l’OL, invité en janvier 2018 de la chaîne L’Équipe. « Choisir entre la peste et le choléra, c’est difficile », répond-il en souriant. La « boutade », lancée dans une émission « humoristique » selon Aulas, lui vaudra un passage en commission de discipline, sans conséquence.

En janvier 2018, Aulas réagit sur Twitter à un article affirmant que l’entraîneur de Toulouse, Pascal Dupraz, « hallucinait » de l’effet d’Aulas « sur les arbitres ». « Pascal Dupraz, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, la compétence en moins. Soyez sympa monsieur Dupraz, reprenez-vous, maîtrisez-vous, vous aurez moins de malaises et plus de résultats ». L’entraîneur, victime d’un infarctus en 2001, a subi au moins deux malaises du temps où il entrainaît le Téfécé.

Une saison blanche pour être requalifié…

Si l’épidémie de nouveau coronavirus continue de perturber le Championnat, « le plus logique serait alors de dire : on annule tout et on repart sur la situation du début de saison ».

En mars 2020, Aulas se met tout le monde à dos avec cette proposition formulée auprès du quotidien Le Monde. Décréter une « saison blanche » permettrait en effet à l’OL, éloigné des places européennes à dix journées du terme, d’être qualifié pour la prochaine Ligue des champions au titre de sa deuxième place acquise la saison précédente.

Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, pourtant proche de « JMA », dénonce la polémique. « Je trouve cela assez ridicule, stupide, maladroit et pas adapté à ce qu’il se passe aujourd’hui ».

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