Le département de la Charente-Maritime engagera dès 2025 des travaux estimés à 36 millions d’euros pour restaurer comme il se doit son emblème mis à mal par l’océan. Une campagne de mécénat sera lancée à l’automne afin de récolter des dons.
Depuis de nombreuses années, le fort, connu à l’international, subi inlassablement les aléas climatiques (tempêtes, vagues) et se dégrade peu à peu. Pour remédier à la situation, le département de la Charente-Maritime – son propriétaire depuis 1988 – a décidé de prendre les choses en main. Ce dernier s’apprête à y injecter 36 millions d’euros pour y réaliser des travaux colossaux. Vertigineuse, cette somme donne en réalité la mesure de l’urgence.
Car il faut bien l’avouer, cet ancien ouvrage militaire, voulu par Napoléon et achevé en 1857, est en péril. Situé en pleine mer et à neuf kilomètres des côtes, l’édifice est quotidiennement victime des éléments. À tel point qu’il « est aujourd’hui menacé de destruction », selon Sylvie Marcilly, présidente du département de la Charente-Maritime.
Le fort a perdu progressivement l’éperon et le havre d’accostage qui le protégeaient des assauts de l’océan. Sans ces éléments, le monument doit faire face « aux attaques de la houle et à des franchissements importants dont les eaux résiduelles doivent être évacuées et peuvent générer des dégâts à l’intérieur du fort », précise le département.
Fin des travaux prévue dans 3 ans
« Pour éviter le pire », la décision a donc été prise d’engager des travaux de rénovation avec un budget de 44 millions d’euros qui a été alloué. Le chantier débutera en 2025 et vise à redonner au fort sa silhouette d’antan. Des blocs de maçonnerie seront ainsi fixés sur tout le pourtour du fort, l’éperon et le havre d’accostage refaits à l’identique.
Pour financer le chantier, qui s’annonce « périlleux », le département va demander des subventions, auprès de la région Nouvelle-Aquitaine, de l’État et de l’Union européenne. Un appel au mécénat et aux dons est également prévu dans les prochains mois pour reconstruire le fort, classé aux monuments historiques. La fin des travaux est espérée pour fin 2027 ou début 2028.
Dès lors, le grand public aura l’opportunité de découvrir l’intérieur du fort avec des visites payantes qui seront organisées. « La jauge sera petite, les réservations se feront à l’avance mais cela viendra compenser l’effort financier du département. Et nous réaliserons le rêve de nombreux enfants ! », a expliqué ce vendredi lors d’une conférence Sylvie Marcilly, citée par Le Parisien.
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