Si 2015 aura été une année terrible en France, les attentats ont une fois de plus montré que lorsque la France est touchée, c’est le monde entier qui pleure. Le Grand Siècle, les Lumières, les Droits de l’Homme ont, entre bien d’autres, assis le prestige et l’influence française dans le monde. Pourtant, aujourd’hui, les regards sur l’Hexagone pourraient avoir changé. Petit tour d’horizon sur le bien-manger, le bien-penser et ce que l’on en pense à l’étranger.
Les Français et la nourriture
Si l’art du bien-manger appartenait déjà aux plaisirs gaulois, c’est sous Louis XIV, ambassadeur par excellence de la splendeur de la France, que la gastronomie française prend son essor. Aujourd’hui, de grands chefs tels que Paul Bocuse, Alain Ducasse ou Joël Robuchon règnent sur la lithosphère gastronomique mondiale. Et pourtant, il est des habitudes culinaires qui créent des incompréhensions chez nos voisins d’outre-Atlantique. Une consommation de plats riches en calories (charcuteries, plats en sauce, pâtisseries) n’empêche pas les Français de garder une taille de guêpe, enfin, selon l’imaginaire américain.
Si aux États-Unis, on est plus attentif à son équilibre alimentaire (nous disons bien si), l’environnement créé entraîne pourtant un surpoids fréquent, contrairement à la France. Les portions alimentaires plus importantes (des plats américains 25% plus gros) et les différences culturelles (fast-food, plateau-télé contre très longs déjeuners du dimanche en France, etc.) constitueraient quelques indices expliquant la différence d’IMC (Indice de masse Corporelle, 26,6 aux États-Unis et 24,4 en France).
Vue d’Allemagne ou du Royaume-Uni, la France serait nostalgique des Trente Glorieuses.
Pourtant, l’image de la femme française mince et élégante doit faire aussi face à la dure réalité. Selon une enquête de l’Institut français du textile et de l’habillement, les Françaises ont 2 kilos et 2 centimètres de taille en plus qu’il y a quarante ans.
Les Français et la déprime
Dans un article paru en octobre 2015, Je me plains donc je suis, le quotidien allemand Die Welt dénonçait le climat plus que morose au pays de Molière, entretenu par des intellectuels « néoréactionnaires » qui diffusent des idées telles que « tout était mieux avant »… Idée enchérie côté britannique, qui, selon The New Statesman, voient les Français comme de grands nostalgiques des Trente Glorieuses, « la dernière époque où la France a connu une économie florissante ». Grossière erreur selon la journaliste de Die Welt pour qui « le philosophe doit penser de l’avant ».
Et pourtant, signe d’un changement positif, une étude de l’OCDE parue en 2015, révèle que les Français ne sont plus les « champions » de la consommation d’antidépresseurs dans le monde.
La France se situe sous la moyenne des 28 pays du classement (avec 50 cachets par jour pour 1 000 habitants, la moyenne OCDE étant de 58), prouvant que nous, les Français, non seulement modifions nos comportements de consommation mais gardons aussi le moral, avec une idée bien française du bien-être.
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