L’épouse du président français, Brigitte Macron, a bien reçu deux lettres de la photographe Valentine Monnier qui accuse le réalisateur Roman Polanski de l’avoir violée quand elle avait 18 ans, lettres transmises au gouvernement, a indiqué samedi son cabinet.
Le témoignage de cette Française a été publié vendredi par le quotidien Le Parisien. Elle y accuse Roman Polanski de l’avoir rouée de coups et violée en 1975 dans son chalet à Gstaad (Suisse), une accusation qui s’ajoute à celles d’autres femmes ces dernières années.
Mme Monnier affirme que depuis 2017, encouragée par le scandale Weinstein, elle a raconté son histoire dans des lettres à plusieurs responsables, dont Brigitte Macron, ainsi qu’à la police de Los Angeles.
Un courrier transmis à Marlène Schiappa
Le cabinet de la première dame a confirmé avoir retrouvé le courrier, datant de janvier 2018, à Brigitte Macron dans lequel Valentine Monnier se plaint notamment « d’absence de réponse de la secrétaire d’Etat à l’Egalité Femmes-hommes », Marlène Schiappa, à laquelle elle a également écrit.
« Nous y avons répondu en février 2018 pour lui dire que Brigitte Macron ne saurait intervenir dans des procédures judiciaires, et en transmettant son courrier à Marlène » Schiappa, poursuit le cabinet.
Cette dernière a répondu à la photographe en mars 2018 dans une lettre où elle salue son courage « d’avoir osé briser un silence de 42 ans ». La secrétaire d’Etat « compatit » à sa douleur, tout en soulignant que « les faits sont prescrits pour la justice française », selon cette lettre communiquée vendredi à l’AFP par son cabinet.
Le ministre de la culture Franck Riester également saisi
Valentine Monnier a également écrit à l’épouse du président français en 2019 « concernant le financement par le ministère de la Culture du film de Roman Polanski », « J’accuse » sur l’Affaire Dreyfus.
« Nous lui avons répondu en saisissant Franck Riester », le ministre de la Culture, a ajouté le cabinet de Brigitte Macron.
L’avocat du cinéaste, Hervé Temime, affirme que Roman Polanski « conteste fermement toute accusation de viol » et observe que ces faits allégués datant d’il y a 45 ans « n’ont jamais été portés à la connaissance de l’autorité judiciaire ».
Le Parisien a publié ce témoignage à quelques jours de la sortie du nouveau film du cinéaste, toujours sous le coup de poursuites de la justice américaine pour d’autres faits.
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