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France: attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris

septembre 25, 2020 15:10, Last Updated: septembre 25, 2020 15:18
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Près de six ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, une attaque à l’arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique, en plein procès des attaques de janvier 2015, et un « suspect » a été rapidement interpellé par la police.

Un premier bilan de la préfecture de police faisait état de quatre blessés dont deux en « urgence absolue », avant d’être revu à la baisse.

Le suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, non loin des anciens locaux de l’hebdomadaire ciblé par une sanglante attaque jihadiste en janvier 2015 et qui a depuis déménagé dans un lieu tenu secret.

Sécurité établie autour des anciens locaux de Charlie Hebdo

Un périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo pour un « colis suspect », a ajouté la préfecture.

La brigade antigang a été mobilisée et le laboratoire central de la préfecture se rend sur place, a encore dit la préfecture de police, invitant à « éviter le secteur ». Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l’Intérieur, où le ministre Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex devaient se rendre « en urgence ».

Rue Nicolas Appert bloquée

Cinq écoles abritant des milliers d’élèves ont également été confinées dans le périmètre, a indiqué à l’AFP le rectorat de Paris.

La rue Nicolas Appert, où se trouvait autrefois le magazine satirique, est bloquée, avec une dizaine de policiers en armes déployés sur place, a constaté une journaliste de l’AFP.

Un homme avec une machette dans la rue

« Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l’immeuble, dans la rue. J’ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j’ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue », a témoigné une employée de l’Agence Premières Lignes installée dans cette rue.

-Le Premier ministre français Jean Castex et le ministre français de l’Intérieur Gerald Darmanin arrivent sur les lieux où plusieurs personnes ont été blessées près des anciens bureaux du magazine satirique français Charlie Hebdo 25 septembre 2020. Photo Alain Jocard /AFP via Getty Images.

« Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s’est mise à crier +partez, partez+, il y a un attentat… On est parti en courant s’enfermer et rester à l’intérieur de notre boutique avec quatre clients », a raconté à l’AFP Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur situé à proximité.

« Extrêmement choquée par l’attaque meurtrière à proximité des anciens locaux de #CharlieHebdo, dans un arrondissement de Paris qui a déjà payé un lourd tribut à la violence terroriste », a réagi sur Twitter la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.

Charlie Hebdo objet de nouvelles menaces

Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, pour l’ouverture du procès, prévu jusqu’au 10 novembre, des attentats de janvier 2015.

Après une courte suspension du procès, l’audience a repris sans aucune mention par la cour d’assises spéciale de Paris de cette attaque, selon une journaliste de l’AFP.

En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses.

À la suite  de ces menaces, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé à ce « qu’on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo ».

Charlie Hebdo attaqué à l’arme de guerre le 7 janvier 2015

Une centaine de médias (journaux, magazines, chaînes de télévision et radios ont publié en réaction mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression.

Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l’arme de guerre, y assassinant 12 personnes, dont les dessinateurs historiques Cabu et Wolinski, avant de prendre la fuite.

Leur périple meurtrier avait pris fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, en grande banlieue parisienne, où ils s’étaient retranchés avant d’être tués dans un assaut du GIGN, le groupe d’intervention de la gendarmerie française.

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