« L’État français écoutera-t-il enfin ses propres experts ? », s’interroge l’association Ferus dans un communiqué.
La population en France des loups, espèce protégée, montre des signes de « dégradation de (sa) dynamique », avertissent le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Office français de la biodiversité (OFB) dans une note, qui interroge la gestion par la France des loups et des « tirs de prélèvement ».
Cette analyse, publiée le 24 décembre sur le site de l’Office français de la biodiversité (OFB) dédié au loup en France, a été relayée le 22 janvier par l’association Ferus, qui milite pour la sauvegarde de l’ours, du loup et du lynx en France.
À la sortie de l’hiver 2019-2020, « l’effectif de loups est estimé à 577 individus », moyenne d’une fourchette de 474 à 679 loups gris, contre environ 530 à la fin de l’hiver 2018-19, selon cette note.
Le loup gris, espèce protégée
Le loup gris, revenu en France par l’Italie après avoir été exterminé, est une espèce protégée. Des animaux peuvent toutefois être tués, « dans un cadre dérogatoire strict », pour lutter contre la prédation sur les troupeaux. En 2021, le nombre maximum a été fixé à 110.
Un scénario supposant « que la population fonctionne comme avant le renforcement des prélèvements de loups donnerait une projection d’environ 700 loups à l’horizon 2020 », indiquent dans leur étude l’OFB et le CNRS. « Plusieurs signaux montrent une dégradation de la dynamique de la population », signaux « à mettre en regard de la politique de gestion ».
« L’État français écoutera-t-il enfin ses propres experts ?
« La gestion de l’espèce par les tirs – si telle était la volonté de l’État – doit avant tout reposer sur un objectif de gestion des attaques aux troupeaux et non de contrôle des effectifs », poursuit l’étude. « Les risques observés pour les troupeaux ne sont pas forcément directement proportionnels aux densités d’animaux, particulièrement sur les espèces territoriales et sociales comme le loup », poursuit le rapport.
« Le nombre d’attaques n’est pas uniquement lié au nombre de loups, mais aussi dépendant d’une multitude de facteurs biologiques, topographiques, ou encore humains », insistent les spécialistes.
« L’État français écoutera-t-il enfin ses propres experts ? Agira-t-il avec prudence et misera-t-il vraiment, une bonne fois pour toutes, sur les moyens de protection, la seule solution pour réduire les dégâts aux troupeaux ? », s’interroge l’association Ferus dans un communiqué.
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