Un mouton, deux moutons … 5.000 moutons seront tondus avec dextérité à partir de jeudi et pendant quatre jours dans la campagne française lors du 18e championnat du monde de tonte de moutons, le premier en France depuis sa création en 1977.
Plus de 320 compétiteurs venus de 34 pays, du Japon à la Norvège en passant par l’Afrique du Sud ou les îles Cook, vont s’affronter dans la petite commune du Dorat (centre ouest), dans trois catégories: la tonte à la machine, aux forces (ciseaux) et au tri de laine.
« Un championnat du monde, c’est tellement grandiose, tellement spectaculaire qu’on voulait faire découvrir ça aux Français », affirme à l’AFP Christophe Riffaud, président de l’Association pour le mondial de tonte de moutons (AMTM), organisatrice de l’événement.
« Nous voulons montrer ce métier qui a un côté sportif », poursuit ce tondeur professionnel qui explique que, sur les exploitations, les moutons sont tondus pour éviter des maladies liées aux tiques, mouches et autres insectes logés dans la laine.
Le championnat se prépare comme le font les grands sportifs en travaillant l’endurance, la souplesse en particulier du dos, le mental avec du yoga ou de la méditation, et la vitesse. Pour la finale de la tonte à la machine dimanche, 20 agneaux devront être tondus entre 12 et 16 minutes.
Néanmoins, la qualité de la tonte est privilégiée par les juges. La laine doit être coupée en une seule fois, sans blesser l’animal, sous peine de pénalités. La Nouvelle-Zélande, maîtresse de cette discipline, est favorite de ce championnat. Les Néo-Zélandais ont déjà remporté en 2017, à domicile, le mondial dans la catégorie tri de laine et tonte machine, l’Afrique du Sud dans celle des forces.
En France, où personne n’est allé jusqu’à présent jusqu’en finale, 200 tondeurs essentiellement du sud et du sud-ouest sont regroupés au sein d’une association. Le Dorat, petite commune rurale de 1.800 habitants, avait déjà accueilli en 2013 deux compétitions de tonte des moutons, le championnat de France et le tournoi des six nations.
Un des objectifs du championnat est de faire le lien entre laine tondue et laine transformée. « 90% de la laine française part en Chine pour être lavée et travaillée. On a une laine en France peu valorisée parce que la filière est mal structurée. C’est dommage. On veut faire prendre conscience que c’est un produit noble, naturel », plaide l’organisateur.
E.T. avec AFP
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