France: la Cour des comptes critique l’impréparation face à la pandémie

Par Epoch Times avec AFP
21 mars 2021 20:34 Mis à jour: 22 mars 2021 14:53

La lutte contre l’épidémie de Covid-19 a pâti de l’impréparation de l’Etat en France, notamment dans les hôpitaux et l’enseignement, même si leur forte mobilisation a finalement permis de faire face, selon la Cour des comptes française. 

La Cour constate globalement une faible anticipation symptomatique du fait que « les acteurs publics n’accordent pas suffisamment d’attention à la gestion des risques », dans son rapport annuel publié jeudi et consacré pour une large part à la gestion de la crise sanitaire.

Pour évaluer la gestion de l’épidémie, elle s’est notamment intéressée aux établissements hospitaliers et aux services de réanimation, à la continuité scolaire grâce aux outils numériques, ou encore aux conséquences de la crise pour la SNCF et sur le financement de l’assurance-chômage.

« Dans la plupart des cas, les dispositifs d’anticipation de crise n’étaient pas au rendez-vous : pas de plan de continuité dans les établissements scolaires, pas de plan adapté non plus dans les services de réanimation ni à la SNCF », la société de transport ferroviaire, énumère le rapport.

« Un secteur mal préparé à affronter la crise »

Dans les hôpitaux, la réanimation était « un secteur mal préparé à affronter la crise », avec notamment « un taux d’équipement qui se dégrade, marqué par de fortes inégalités territoriales », indique-t-elle.

Dans l’enseignement, la continuité scolaire a pu être assurée « rapidement » grâce aux outils numériques existants, mais ceux-ci ont montré leurs limites, notamment pour les plus jeunes et pour les élèves souffrant de handicaps.

A l’inverse, l’aide au retour des Français qui se sont retrouvés coincés à l’étranger à l’annonce du premier confinement a montré la capacité d’adaptation de l’administration, et cela pour un coût « maîtrisé », juge-t-elle.

La Cour souligne d’ailleurs la « forte capacité de mobilisation » des agents face à la soudaineté de la crise, qui a permis « une continuité du service ».

Si la crise a eu un coût « élevé » pour l’Etat, entre 160 et 170 milliards d’euros à ce jour selon le gouvernement, elle a mis en lumière les problèmes de financement de certains services publics, notamment le manque de capacités en hospitalisation en soins critiques, selon la même source.

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