Les recherches et opérations de secours aux sinistrés se poursuivaient vendredi dans les Alpes-Maritimes, dans le sud-est de la France, une semaine après les crues d’une « brutalité absolue » qui ont fait au moins cinq morts et des dégâts colossaux dans les vallées montagneuses au nord de Nice et Menton.
Neuf personnes sont toujours portées disparues et 13 autres supposées disparues, selon les pompiers. Des levées de doutes sont aussi en cours pour des centaines de signalements, selon Charles-Ange Ginesy, président du conseil départemental réuni vendredi en conseil extraordinaire.
Une minute de silence a été observée à la mémoire d’un capitaine de sapeurs-pompiers Bruno Kohlhuber, 49 ans, dont le corps a été identifié jeudi. Il avait été emporté par les eaux aux premières heures de la catastrophe avec un jeune pompier volontaire Loïc Millo, qui n’a pas encore été retrouvé.
Des crues « hors norme »
En quelques heures, un déluge d’eau équivalent à la pluviométrie de la moitié de l’année 2019 s’est abattu vendredi dernier sur le département, causant des crues « hors norme » et d’une « brutalité absolue », a rappelé M. Ginesy.
Les intempéries ont anéanti de nombreuses infrastructures vitales et plusieurs vallées sont désormais « inaccessibles pour plusieurs mois ».
« Ces vallées seront marquées pour des années et la reconstruction sera longue et difficile », a-t-il ajouté.
Des hélicoptères ravitaillent les communes
En visite sur place mercredi, Emmanuel Macron a promis que l’Etat mettrait sur la table « à coup sûr plusieurs centaines de millions d’euros » pour la reconstruction.
L’heure est toujours aux urgences, avec des rotations d’hélicoptères incessantes de 07H00 à 22H00 vers la Vésubie et la Roya pour ravitailler les communes encore isolées mais aussi aider à l’évaluation des dégâts.
La complexité des opérations par hélicoptères est accrue par la particularité du relief, des vallées étroites, traversées par de nombreux câbles et où les appareils perdent le réseau radio.
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