Une pollution hydrocarbures en mer a été détectée à l’est de l’île de Corse (sud de la France), à environ dix kilomètres de la côte, et le préfet de Haute-Corse a annoncé samedi avoir activé le plan dédié à la protection du littoral.
Cette pollution, contenant des hydrocarbures lourds, se répartit en deux nappes sur une longueur d’environ 19 milles nautiques (environ 35 kilomètres). Elle se situe dans le secteur Aléria-Solenzara et dérive en direction des côtes, a précisé la préfecture maritime de Méditerranée dans un communiqué.
Elle « résulte vraisemblablement d’un dégazage mais la taille et la nature des produits ne permettent pas d’espérer une dilution naturelle et nécessitent d’engager des unités et du matériel spécifique antipollution », a-t-on précisé de même source.
Procéder au ramassage des galettes
Le préfet de Haute-Corse a activé le plan Polmar-Terre, dédié à la protection du littoral, et appelle les populations à « ne pas toucher ou procéder par eux-mêmes au ramassage des galettes qu’ils peuvent être susceptibles de trouver sur les plages » mais à informer de leur présence la gendarmerie ou les sapeurs-pompiers.
La pollution a été repérée vendredi vers midi au cours d’un exercice mené par la base aérienne de Solenzara (est de la Corse). La préfecture maritime de Méditerranée a immédiatement envoyé sur place un avion Falcon50 de la Marine nationale. Ce dernier a pris des photos qui ont permis de caractériser la nature, la localisation et la dimension de cette pollution.
Ces premiers éléments ont ensuite été confirmés par les observations visuelles de la vedette des douanes « Libecciu », basée à Bastia, qui a effectué des prélèvements sur la zone.
Matériels spécifiques antipollution
« Des moyens nationaux stationnés en Corse sont mobilisés pour intervenir le plus rapidement possible. La situation est suivie en collaboration avec les maires », a précisé la préfecture de Haute-Corse.
Une vedette des Affaires maritimes « Mimosa » embarquant du personnel de la base navale d’Aspretto et le remorqueur « Altagna » de la société Erasme basé à Bastia doivent se rendre sur place samedi matin pour mener des opérations de lutte par chalutage.
Deux bâtiments de soutien et d’assistance affrété (BSAA), « Pionnier » et « Jason », basés à Toulon sont également attendus sur zone ce samedi « avec des matériels spécifiques antipollution et du personnel spécialisé de la cellule antipollution de la base navale de Toulon. »
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